6 octobre 2025
Vidéo | OEA : Elbé au Kenya, Léon Charles à Washington pour un atelier sur la ‘gouvernance sécuritaire en Haïti’ après non-assistance d’un Président en danger de mort
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Vidéo | OEA : Elbé au Kenya, Léon Charles à Washington pour un atelier sur la ‘gouvernance sécuritaire en Haïti’ après non-assistance d’un Président en danger de mort

Les « esclaves à talent » se dressent en premier lieu comme un obstacle majeur au développement d’Haïti, contribuant à son enlisement et éloignant ainsi la concrétisation d’un État de droit. Les directeurs généraux de la Police nationale d’Haïti (PNH), Léon Charles et Frantz Elbé, semblent favoriser l’idée que des étrangers, percevant des salaires inférieurs aux leurs, assument des responsabilités qui, à l’origine, leur incombaient.

La non-assistance à une personne en danger est fréquemment qualifiée de délit dans de nombreux codes pénaux. Les peines qui en découlent peuvent varier en fonction de la juridiction, englobant généralement des sanctions pénales telles que des amendes, des peines de prison, ou une combinaison des deux. L’objectif sous-jacent est de promouvoir le devoir moral et légal d’apporter assistance à autrui en situation de danger, dans la mesure du possible.

Suite à l’assassinat de l’ancien Président Jovenel Moïse, un organisme de droits humains a publié un rapport accablant mettant en cause la présumée participation de Léon Charles, ancien haut responsable de la police haïtienne. La conduite de Charles est exposée dans ce rapport, soulignant qu’il a laissé mourir le Président en danger chez lui sans lui porter assistance, « malgré les appels répétés de la victime« .

Le rapport dépeint un tableau troublant de Léon Charles, qui, après avoir réintégré son poste à l’OEA « san kè sote« , se positionne aujourd’hui comme un fervent défenseur de la sécurité en Haïti. Cependant, cette posture contraste fortement avec les enquêtes en cours, invitant Léon Charles tout comme le maitre de Port-au-Prince, à comparaître devant le juge chargé de l’affaire Jovenel.

Malgré son rôle antérieur de haut gradé au sein des Forces armées d’Haïti (FAd’H), Léon Charles, participant cette semaine à un « atelier sur la gouvernance humanitaire et sécuritaire en Haïti, ainsi que le rôle de la nouvelle mission d’appui à la PNH et de l’OEA le jeudi 14 décembre 2023« , cherche aisément à prodiguer des conseils, oubliant les conséquences désastreuses de ses décisions passées et du lynchage de policiers à Village de Dieu.

Voici un extrait des déclarations de l’Ambassadeur L. Charles, représentant permanent du régime de doublure haïtien à l’OEA, lors de l’atelier à Washington, écrit-il, « sur la nouvelle mission d’appui à la PNH » :

Nous avons fait l’expérience des missions onusiennes en Haïti au cours des deux récentes décennies. Nous avons appris suffisamment pour savoir que sans des institutions fortes, Haïti ne pourra pas prendre la relève à l’expiration du mandat de la mission. Dans ce sens, des réflexions ont été menées avec la participation de l’international autour du système de sécurité de Haïti.

Je veux rappeler qu’en 2015, le pays a produit son premier livre blanc sur la sécurité et la défense nationale. Ce document prévoit la mise en place d’un ensemble de structures dans le Conseil National de Sécurité en vue de consolider d’une part les progrès réalisés avec la présence de la Minustha à l’époque et garantir l’avenir du pays.

Malheureusement, la mission est partie et le livre blanc n’a pas été implémenté. Haïti a besoin d’un engagement sur le long terme pour pouvoir l’aider à construire et à garantir la sécurité de sa population.

S’agissant de sécurité, il n’est pas superflu de signaler que l’armée d’Haïti qui a fondée, qui a fondé cette nation, joue un rôle prépondérant dans l’imaginaire collectif, dans le maintien de la sécurité. Il est vrai que le comportement historique de l’armée, notamment son implication dans les coups d’État et dans les états de sécurité publique, a servi de base pour son démantèlement en 1994, en lieu et place de la réforme qu’elle devait subir.

Cependant, des analyses ont montré que le vide occasionné par le démantèlement de l’armée a été favorable à l’émergence des grandes armées, car la police nationale, 28 ans après sa création, n’a eu pas tout seul à mettre en sécurité des citoyens, qui est la fonction régalienne de l’État, sans parler de la défense des territoires. Par ailleurs, non seulement le vide se fait sentir au niveau du système de sécurité, mais aussi à l’occasion des catastrophes actuelles, qui frappent assez souvent le pays.

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