Policière assassinée après avoir sauvé des survivantes de mutilations génitales au Kenya
Vendredi 15 décembre 2023 ((rezonodwes.com))–Un revers tragique dans la lutte contre les mutilations génitales féminines, écrit la BBC rapportant la lapidation d’un policier dans l’exercice de ses fonctions.
Les efforts visant à éradiquer les mutilations génitales féminines (MGF) au Kenya ont subi un revers tragique avec le meurtre d’une policière lors d’une confrontation avec un groupe de jeunes gangs. Les autorités de la région d’Elgeyo Marakwet, dans la vallée du Rift, avaient secouru un groupe de filles soumises à cette pratique illégale et les conduisaient à l’hôpital lorsque des gangs ont attaqué le poste de police, entraînant la mort du caporal Mushote Boma, lapidée à mort.
Réactions indignées des activistes et des leaders locaux
Le meurtre a été condamné par des activistes et des leaders locaux, le qualifiant de recul dans la lutte contre cette pratique dans le pays. Bien que les MGF soient illégales au Kenya, elles persistent dans certaines régions, généralement pendant les vacances scolaires, pratiquées de manière rudimentaire. Six filles sauvées sont actuellement en convalescence à l’hôpital local, selon le commandant de la police du comté, Peter Mulinge.
Tony Mwebia, fondateur de la Men End FGM Foundation, a exprimé son choc face à ce meurtre. Il souligne que la violence contre les forces de l’ordre intervient rarement dans la lutte contre les MGF, mais ce triste événement souligne l’importance de sensibiliser la population contre cette pratique barbare.
Les attaques contre les forces de l’ordre pourraient, selon un administrateur local anonyme, renforcer les praticiens des MGF en les persuadant que le gouvernement est incapable de les protéger. Il insiste sur la nécessité d’une sensibilisation robuste pour éradiquer cette pratique dans la région.
Mwebia a affirmé que la lutte contre les MGF ne sera remportée que si « nous ne gaspillons pas nos ressources dans des conférences mais changeons nos stratégies ».
« Il y a une volonté politique, depuis le plus haut niveau du pays. Le silence des hommes sera le plus grand obstacle. »