Auditionné par le juge Walther Wesser Voltaire pour le compte de l’instruction du dossier relatif à l’assassinat du Président Jovenel Moïse, l’ex-sénateur Paul Denis appelle la veuve Martine Moïse à cesser de citer son nom comme suspect du crime.
L’ancien ministre de la Justice sous la deuxième administration politique de René Préval n’a pas été tendre avec Martine Moïse. Après avoir été auditionné, ce lundi 4 décembre à Frères, par le juge Walther Wesser Voltaire dans le cadre de l’enquête sur le crime du 7 juillet dans la résidence privée du couple présidentiel à Pèlerin, Paul Denis charge la veuve Martine Moïse qui, selon lui, s’arroge le droit de citer son nom comme suspect dans l’assassinat.
Surnommée la « dame d’acier » par le dirigeant du parti politique INIFÒS, Martine Moïse est appelée à coopérer avec les autorités judiciaires afin de fixer les responsabilités dans l’attaque armée perpétrée par un commando etranger contre la demeure de la famille présidentielle. Paul Denis concède avoir été un opposant farouche au président Jovenel Moïse, cependant il n’a jamais encouragé son assassinat.
L’ex-parlementaire Paul Denis clame son innocence et plaide pour la manifestation de la vérité dans le magnicide du 7 juillet. Il rappelle avoir déjà été convoqué par un premier juge d’instruction du dossier et a exposé sa compréhension sur la supposée rencontre avec l’une des personnes citées par la justice dans cette affaire.
La décision de lier Paul Denis à l’assassinat de Jovenel Moïse n’est anodine, selon l’inculpé. Elle découle d’une tentative d’un secteur bien déterminé visant à salir la réputation d’un homme politique incorruptible, selon Paul Denis, qui rappelle avoir déjà été victime de plusieurs fausses accusations dans le passé.
Et dans le cadre de l’enquête sur la disparition crapuleuse de Jovenel Moïse, il dit attendre avec impatience l’ordonnance du juge instructeur Walther Wesser Voltaire.
Hervé Noël vevenoel@gmail.com