6 octobre 2025
Rapport | Les gangs règnent en maitre sur l’Artibonite | L’ONU évite la responsabilité de Ariel Henry dans l’enlisement de la crise en Haïti
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Rapport | Les gangs règnent en maitre sur l’Artibonite | L’ONU évite la responsabilité de Ariel Henry dans l’enlisement de la crise en Haïti

Partialité manifeste de BINUH : L’évitement de la responsabilité du régime d’Ariel Henry dans la crise haïtienne ayant du mal à se montrer utile.

un billet de la rédaction

L’ONU, souvent perçue comme un garant de l’équité, semble avoir adopté une position partiale dans son rapport publié mardi sur la situation catastrophique en Haïti. Malgré les preuves accablantes du rôle du régime d’Ariel Henry dans la détérioration de la stabilité, le rapport évite soigneusement d’attribuer la responsabilité à ce gouvernement illégitime, incompétent et corrompu, échappé à toute critique, laissant la responsabilité des maux du pays dans l’ombre. Il semble que les armes employées par les criminels dans l’Artibonite apparaissent comme étant d’origine céleste.

Le rapport de l’ONU, publié par le bureau des droits de l’homme et BINUH, la mission politique de l’ONU en Haïti, proche du régime Tèt Kale, appelle de manière urgente au déploiement d’une mission de soutien multinational autorisée par le Conseil de sécurité de l’ONU en octobre. Cependant, il omet de souligner le rôle joué par le régime d’Ariel Henry dans cette crise « planifiée », préférant pointer du doigt des facteurs externes.

Selon Me. Joseph Lambert, ex-sénateur de la République, dans une déclaration au printemps dernier, le Core Group, qu’il a qualifié de « syndicat d’ambassadeurs, » soutient de manière inconditionnelle un régime inconstitutionnel en Haïti, laissant les conséquences désastreuses de ce ferme soutien dans les rues. Les morts, les blessés, les déplacés – les statistiques alarmantes ne semblent pas incriminer Ariel Henry et ses alliés selon ce rapport.

Le rapport met l’accent sur la violence croissante dans la région du Bas-Artibonite et en partie dans le Haut Artibonite, mais évite soigneusement d’attribuer la responsabilité au régime en place qui garde encore en son sein des ministres et directeurs généraux indexés dans des actes de banditisme et de corruption par la « justice ». Entre janvier 2022 et octobre 2023, au moins 1 694 personnes ont été tuées, blessées ou kidnappées dans cette région, mais le rapport ne mentionne pas les actions du gouvernement.

En soulignant la « proposition indécente » de la Caricom pour l’émergence du régime Tèt Kale v.4.0, importé en Haïti, le rapport semble ignorer les préoccupations légitimes soulevées par ceux qui remettent en question la légitimité du régime. La partialité de l’ONU dans ce rapport jette une lumière crue sur son soutien inconditionnel à un gouvernement fortement critiqué et contesté n’étant d’aucune utilité au pays sauf qu’au regard de ses tuteurs locaux et internationaux.

Le rapport de l’ONU met en avant la proposition d’un déploiement « immédiat » de forces de sécurité kenyanes, mais omet de mentionner les obstacles constitutionnels soulevés par Ekuru Aukot, leader du Thirdway Alliance Party, devant la justice. La décision attendue le 26 janvier 2024 pourrait avoir des implications majeures, mais le rapport reste silencieux sur cette dimension cruciale.

En conclusion, la partialité manifeste de l’ONU dans son rapport sur la crise haïtienne soulève des questions sérieuses sur la crédibilité de l’organisation en tant qu’arbitre impartial. Les citoyens haïtiens méritent une analyse équilibrée qui tienne le régime d’Ariel Henry responsable de ses actions, plutôt que de simplement chercher des boucs émissaires externes.

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