En décembre 2021, M. Frantz Elbé lançait le slogan « Gonaïves, pa Martissant » en l’air. Cependant, il est ironique de constater qu’aujourd’hui, deux ans plus tard, la Cité de l’Indépendance n’est accessible que par la porte du Nord. La ville a frôlé la transformation en un autre « territoire perdu » sous la surveillance désintéressée d’autorités incompétentes.
Le billet de la rédaction
Après deux ans à la tête de la PNH, sa durée de mandat dépasse largement ce qui serait approuvé légalement et constitutionnellement par le Sénat, si un tel organe législatif existait encore dans une République bien gérée et gouvernée comme il se doit par des Hommes.
Le paysage sécuritaire complexe d’Haïti se trouve dans une situation paradoxale due aux déclarations divergentes du directeur général par intérim de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Frantz Elbé. Cette dualité de discours devient particulièrement manifeste lors de ses échanges avec des intervenants étrangers, mettant en exergue la confusion qui règne au sein de la stratégie de la PNH pour faire face à la menace constante des gangs armés, sous l’égide du régime Tèt Kale/PHTK-SDP-Fusion-RDNP, dirigé par l’ancien président Michel Martelly, également le chef des « Bandi Legal » approuvé lors des « élections truquées » de 2011.
27 octobre 2023
Le dernier rapport des experts de l’ONU sur Haïti expose une situation de sécurité publique préoccupante. Il met en évidence une pénurie de ressources au sein de la Police nationale d’Haïti (PNH), avec seulement environ 4000 policiers disponibles pour tout le territoire haïtien. Les obstacles qui entravent le travail de la PNH sont multiples, comprenant des contraintes budgétaires, des effectifs insuffisants, un manque de matériel et de formations. Entre janvier et mi-août 2023, le rapport signale que 36 policiers ont perdu la vie aux mains de gangs criminels, soulignant la menace persistante que représentent ces groupes.
Néanmoins, en dépit de ces défis majeurs, le directeur général par intérim de la PNH a affirmé que la police est prête à affronter ces gangs une fois qu’elle sera dotée des équipements commandés par le gouvernement haïtien pour renforcer l’institution. Frantz Elbé a également annoncé l’intention de la PNH de passer à l’étape de démantèlement des gangs, ce qui pourrait constituer un tournant significatif dans la lutte contre la criminalité en Haïti.
11 octobre 2023
Alors que la violence des gangs ne cesse de s’amplifier en Haïti, le directeur de la police du pays, Frantz Elbé, espère que l’arrivée de la force multinationale approuvée par l’ONU pourra aider à lutter plus efficacement contre la terreur généralisée imposée par ces bandes fortement armées. Après un an d’attente, le Conseil de sécurité de l’ONU a donné son feu vert début octobre à une mission internationale d’un millier d’hommes dirigée par le Kenya dans ce pays des Caraïbes. Haïti, en proie à une profonde crise économique, sécuritaire et politique depuis des années, est largement sous le contrôle des gangs, et la situation s’est aggravée après l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021.
Frantz Elbé, directeur de la Police nationale d’Haïti (PNH), souligne que la PNH n’a pas été créée pour faire face à la guérilla urbaine des gangs armés criminels. Actuellement, la police doit faire face à plusieurs foyers de gangs disposant d’un arsenal de guerre, de connexions avec des réseaux mafieux et criminels transnationaux et de grands moyens financiers. Selon lui, l’arrivée d’une force multinationale spécialisée pourrait accompagner la PNH dans les opérations de démantèlement des gangs armés. Cette force pourra également transférer technologie et équipement à la PNH après la fin de sa mission.
Malgré cette initiative approuvée par l’ONU, le projet suscite le débat et des critiques au Kenya. Un tribunal kényan saisi par l’opposition a temporairement suspendu le projet d’envoi de policiers en Haïti ou dans tout autre pays jusqu’au 9 novembre.
12 octobre 2023
Une force multinationale dirigée par le Kenya devrait aider à ramener une certaine forme de stabilité en Haïti, où la violence des gangs s’est transformée en une forme de « guérilla urbaine », selon le chef de la police du pays des Caraïbes, qui s’est entretenu avec l’AFP.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a donné son feu vert ce mois-ci au déploiement d’une force de soutien d’un millier de personnes dirigée par la police kenyane, après une année de demandes répétées d’aide de la part d’Haïti.
Frantz Elbe, à la tête de la police nationale haïtienne depuis deux ans, sans mandat constitutionnel, a déclaré dans une entrevue par courrier électronique avec l’AFP que sa force « n’a pas été créée pour affronter des groupes de guérilla urbaine criminelle armés ».
2 septembre 2023
Frantz Elbé enchaîne les réunions, mais quels sont les résultats ?
En une démarche résolue visant à enrayer la montée de la criminalité en Haïti, le Directeur Général de la Police Nationale, Frantz Elbé, a organisé une réunion de grande envergure ce samedi 2 Septembre, avec des commandants des forces spécialisées de l’institution policière. L’objectif de cette réunion dont tous les détails n’ont pas été divulgués, serait de mobiliser et d’appeler une énième fois les forces de l’ordre à intensifier leurs efforts contre les gangs qui sévissent dans le pays.
Frantz Elbé, qui a pris le devant de la scène, contrastant avec le silence de Ariel Henry depuis les drames de Canaan et de Carrefour Feuilles, a tenu cette réunion avec les commandants des postes. Cette rencontre survient peu après la déclaration du chef de l’humanitaire de l’ONU, Martin Griffiths, appelant à « cesser le carnage ».
Les propos divergents du directeur par intérim de la PNH, Frantz Elbé, révèlent une nette ambiguïté dans l’approche adoptée par la police haïtienne pour contrer la menace des gangs armés. Les déclarations contradictoires émises en présence de conseillers étrangers suscitent des interrogations quant à la cohérence de la stratégie de la PNH pour résoudre la crise de sécurité en Haïti.
Alors que la situation sécuritaire demeure précaire, il devient impératif d’adopter une stratégie claire et uniforme pour faire face à cet enjeu majeur, au lieu de réagir de manière incohérente chaque fois que des initiatives extérieures sont mises en place. La nécessité d’afficher une cohérence dans l’action et de démontrer une utilité continue pour la République est indiscutable.