Contrairement à la situation en Haïti, l’enquête menée par El Tiempo révèle que les armes envoyées depuis Miami en Colombie sont expédiées en pièces détachées et assemblées à Apulo.
Un paquet en provenance de Miami via le service d’expédition express a été intercepté à l’aéroport El Dorado de Bogotá en janvier dernier, révélant un réseau de trafic d’armes clandestin. Les autorités ont découvert des pièces de fusils, de pistolets, de fusils à pompe et des munitions de divers calibres dissimulés dans ce colis.
Situé à Apulo, une destination de villégiature prisée à moins de trois heures de Bogotá, ce site était apparemment utilisé pour l’assemblage d’armes. L’enquête a également révélé l’utilisation d’un téléphone cellulaire lié à plusieurs municipalités des environs de Bogotá, y compris Apulo.
Avec l’aide de la technologie et de l’Agence de Recherches en Sécurité Nationale des États-Unis (HSI), les autorités ont localisé cet atelier clandestin où les pièces d’armes étaient assemblées, ainsi que son propriétaire, surnommé ‘el Zorro’.
Cet individu fait partie d’un réseau transnational qui introduit des composants d’armes à feu de différents types par l’aéroport El Dorado, destinés à des bandes criminelles opérant dans la capitale colombienne et peut-être dans le sud du Tolima.
L’opération menée conjointement par les autorités a permis de procéder à trois arrestations, y compris celle du propriétaire d’une maison à Apulo, ainsi que d’un officier des Forces Spéciales de l’Armée. Selon les enquêteurs, ces individus sont responsables de l’importation de composants d’armes à feu depuis la Floride.
Le principal souci est que ces armes sont achetées par des chefs de bandes criminelles à Bogotá, qui les sélectionnent comme dans un catalogue. Les prix varient en fonction du type d’arme.
Il est essentiel de noter que ces opérations font partie d’une stratégie conjointe entre la Colombie et les États-Unis, visant à contrer ce trafic d’armes transnational. L’insuffisance des contrôles dans les aéroports internationaux constitue une préoccupation majeure pour les autorités.
L’individu surnommé ‘el Zorro’ a été placé en détention, et son atelier à Apulo a été démantelé. Les enquêtes se poursuivent pour identifier ses clients et ses complices éventuels, y compris des étrangers impliqués dans le trafic d’armes.
De plus, lors d’une opération à Cali, la police a arrêté un officier de l’Armée colombienne, qui avait importé illégalement du matériel d’armement depuis les États-Unis. Des arrestations similaires ont eu lieu à Líbano, où un couple était impliqué dans le trafic de pièces d’armes.
Ces opérations mettent en lumière la nécessité d’améliorer la réglementation sur l’importation d’armes et les dispositifs modernes qui permettent de transformer des armes de poing en armes automatiques, une préoccupation pour la sécurité publique.
