Haïti | Budget Ariel 2023-2024 : Au moins un ministre sanctionné pour « soutien aux gangs criminels », paraphe le document dont prophétise Emmelie Milcé

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« Le budget est le miroir de l’action gouvernementale. » – Albert Camus

CEPAL | Haiti prévoit une croissance économique négative de -0,7% en 2023 – Rezo Nòdwès (rezonodwes.com)

Vendredi 29 septembre 2023 ((rezonodwes.com))–Le gouvernement de doublure d’Haïti, comprenant même un ministre ayant été sanctionné par un gouvernement étranger pour sa proximité avec les gangs armés criminels, a approuvé jeudi le budget 2023-2024 lors d’une séance du ‘Conseil des Ministres’.

Cette décision, saluée par la super-ministre Tèt Kale, Emmelie Prophète Milcé, dans un communiqué, représente un événement d’une rareté exceptionnelle, puisqu’une telle approbation budgétaire avant la date fatidique du 1er octobre, n’avait pas été enregistrée depuis l’exercice 2020-2021. Malgré le contexte tendu qui prévaut, ce budget dont les détails n’ont pas été fournis à la presse, entrera autoritairement en vigueur dimanche 1er octobre 2023, en « respect des dispositions légales« , bien qu’il soit légalement et constitutionnellement recommandé que le Parlement le sanctionne par un vote, comme c’est la norme ailleurs, notamment à Paris, Ottawa et Washington.

DR : Abinader interdit l’entrée de son pays à une quarantaine d’Haïtiens dont le ministre Tèt Kale Brédy Charlot et l’auto-proclammé porte-parole du régime Jean Tholbert Alexis – Rezo Nòdwès (rezonodwes.com)

Le budget Ariel et alliés SDP-Fusion-RDNH-Inite… qui n’a suscité ni opposition ni avis discordant de la part des experts en la matière, met en avant, laisse entendre l’équipe Tèt Kale v.3, trois objectifs primordiaux : stimuler la croissance économique, améliorer la stabilité sociale et renforcer la sécurité.

L’enveloppe globale du budget pour l’exercice fiscal 2023-2024 s’élève à 320,64 milliards de gourdes, dont 75,3 milliards proviennent des ressources domestiques, alors que les gangs interdisent depuis juin 2020 la circulation des biens idem pour les exportations des mangues. Les dépenses projetées, hors amortissement de la dette, atteignent 283,21 milliards de gourdes, ce qui représente une augmentation de 19,51% par rapport au budget précédent. Notablement, plus de la moitié de ces dépenses, soit 50,6%, seront allouées à la gestion des affaires courantes.

Les investissements publics dans ce budget sont estimés à 158,41 milliards de gourdes, financés à hauteur de 28,8% par le Trésor public (soit 33,92 milliards de gourdes) et de 68,5% par des dons et des emprunts (soit 77,2 milliards de gourdes). Les dépenses d’investissement corporelles et incorporelles sont projetées à 2,7% des dépenses en capital.

Ces projections pour 2024 reposent sur des hypothèses cruciales : l’amélioration de la sécurité, la construction d’infrastructures résilientes identifiées dans le Plan de Relèvement Intégré de la Péninsule Sud (PRIPS), la stabilité du taux de change et l’accessibilité des produits pétroliers à la pompe. Mais rien n’est dit sur la corruption – le plus grand mal du pays – et la comparution devant la justice des dilapidateurs de fonds public.

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Communiqué

Le Conseil des Ministres a approuvé, le jeudi 28 septembre, le budget 2023-2024. Il sera en application à partir du 1er octobre 2023, selon les prescrits légaux, ce qui ne s’était pas produit depuis l’exercice 2020-2021.

Le budget 2023-2024 reflète les grandes orientations contenues dans la lettre de cadrage du Premier Ministre transmise aux ordonnateurs, le 2 août dernier, et s’inscrit dans la continuité des efforts initiés depuis l’année dernière pour l’élaboration du deuxième cadre budgétaire à moyen terme 2023-2026.

Le budget 2023-2024 est élaboré autour de 3 priorités : Renouer avec la croissance économique, améliorer la stabilité sociale, améliorer les conditions sécuritaires.

L’enveloppe globale du budget pour l’exercice fiscal 2023-2024 se chiffre à 320.64 milliards de gourdes dont 75.3 proviennent des ressources domestiques ;
Les dépenses projetées hors amortissement de la dette sont de l’ordre de 283.21 milliards de gourdes, soit une hausse de 19.51% par rapport au budget antérieur ; 50.6% des dépenses seront consacrées à la gestion des affaires courantes ;
Les dépenses d’investissements publics dans le budget de l’exercice fiscal 2023-2024 s’estiment à 158.41 milliards de gourdes et seront financées à hauteur de 28.8% par le Trésor public (33.92milliards gourdes), 68.5% par des dons et emprunts (77.2 milliards de gourdes). Les immobilisation corporelles et incorporelles sont projetées à 2.7% des dépenses de capital.

Les hypothèses de base des projections de 2024 s’appuient essentiellement sur le renforcement du climat de sécurité, la construction d’infrastructures résilientes identifiées dans le PRIPS (Plan de relèvement intégré de la péninsule sud), la stabilité du taux de change et la disponibilité des produits pétroliers à la pompe.

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