L’Edito du Rezo
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Dans le contexte des déclarations de l’ancien président de l’Équateur, Rafael Correa, affirmant que suite à l’assassinat du candidat à la présidence Fernando Villavicencio, l’Équateur est désormais un État failli, examinons en quoi consiste ce concept mentionné par l’ex-dirigeant sur le réseau ‘X‘.
Les États faillis présentent des caractéristiques particulières telles que l’incapacité à gérer leur territoire et une absence d’autorité devant la communauté internationale.
Selon le portail ‘Ordre Mondial‘, deux pays qui ont été qualifiés comme tels à un moment donné sont le Venezuela et Haïti, en raison de crises politiques constantes, de conditions économiques difficiles et d’une multitude de problèmes humanitaires. Haiti, en définitive, quoique dise, annonce et fasse le Premier ministre de facto, Dr Ariel Henry, est un pays qui « n’est administré ni dirigé ». Le pire, il n’y a pas un seul dirigeant légitime placé dans les couloirs de grande décision.
De même, en Asie, des pays comme le Yémen, et en Afrique, des territoires comme la Somalie et le Soudan du Sud, ont été dévastés par la guerre, le terrorisme et le désordre.
En 2013, afin de ne pas qualifier ces États de « faillis », il a été décidé de les désigner comme « faibles » ou « fragiles » pour nuancer la situation.
Par ailleurs, une série d’indicateurs a été créée pour décrire les « États fragiles », tels que définis par l’indice « Fragile States Index ». Ces indicateurs comprennent :
- Indicateurs de cohésion : comprenant la perception de la sécurité, les élites et les grèves.
- Indicateurs économiques : prenant en compte des éléments tels que le déclin économique, le développement économique inégal et la fuite de professionnels.
- Indicateurs politiques : englobant des questions clés telles que la légitimité de l’État, les services publics, les droits de l’homme et l’état de droit.
- Indicateurs sociaux : abordant des thèmes tels que les pressions démographiques, les réfugiés et les déplacés internes.
En dernier lieu, des indicateurs transversaux sont reliés aux influences extérieures. Dans le cas particulier d’Haïti, le gouvernement est décrit comme étant en quelque sorte les « commanditaires réels de groupes criminels », ce qui assimile le pays à une forme d' »État délinquant ».
De même, le Forum économique mondial analyse ces données et constate que les cinq pays les plus fragiles, considérés en « très haute alerte de fragilité », sont ceux déjà mentionnés : Yémen, Somalie, Soudan du Sud, ainsi que la Syrie et la République démocratique du Congo.
Dans la catégorie « haute alerte de fragilité », on retrouve la République centrafricaine, le Tchad, le Soudan et l’Afghanistan.
En Amérique du Sud, le Brésil et le Venezuela assistent à une détérioration croissante de leur situation et de leurs indices respectifs. Au Venezuela, les problèmes économiques et sociaux se sont intensifiés, tandis qu’au Brésil, le score de cet indice a chuté en raison de la situation financière précaire, de la corruption rampante et de la dégradation des services publics. Dans le même temps, en ce qui concerne le classement de la perception de l’indice de corruption, Haïti décroche la première place, avec les Tèt Kale affichant une certaine fierté, semble-t-il.
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source: Ordre Mondial

