« Faire débarquer en Haïti des troupes kenyanes, c’est un choix raciste des États-Unis », déclare le colonel Himler Rébu

0
1950

Colonel Himler Rebu : « Les vrais bandits, les Américains le savent, ce sont ceux qui patronnent les gangs« .

sur le même sujet: Dr. Hubert de Ronceray | Réflexions, juin 1994: « L’avenir d’Haiti est bloqué à l’extérieur par un racisme à visage découvert »

Dimanche 6 aout 2023 ((rezonodwes.com))–Lors d’une intervention jeudi à ‘émission Matin-Debat présentée par Lucko Désir, l’ancien colonel Himler Rebu a fait part de ses préoccupations quant à la potentielle implication du Kenya dans la situation sécuritaire haïtienne « pré-fabriquée« . « Nenpòt van soufle bay espwa men malerezman an Ayiti nou pa li nou pa fè rechèch, » a-t-il déclaré, suggérant que l’optimisme doit être tempéré par la réalité actuelle du pays.

L’ancien haut gradé FAd’H a accusé les États-Unis d’être à l’origine du choix du Kenya pour une éventuelle intervention en Haïti. « C’est un choix raciste des États-Unis que le Kenya vienne en Haïti, » a-t-il affirmé, laissant croire que cette décision applaudie par Ariel Henry, le chef d’un gouvernement de doublure, « aurait des motivations cachées« .

M. Rebu a également abordé la question des gangs et des bandits à sapate qui sévissent en Haïti et créent chaque jour davantage de « territoires perdus » sous les yeux complices des Tèt Kale#3. Selon lui, « Les États-Unis savent bien la nature des gangs en Haïti« , insinuant que les autorités américaines ont une compréhension approfondie de la situation sur le terrain.

Il a qualifié les bandits qui se livrent à des enlèvements de « petits travailleurs, » laissant entendre que les véritables architectes du banditisme en Haiti opèrent dans l’ombre. « Les vrais bandits, les Américains le savent, ce sont ceux qui patronnent les gangs, » a-t-il martelé.

L’ancien haut cadre de l’administration publique haïtienne a en outre déclaré que les gangs et la criminalité en Haïti sont liés à un système à plusieurs niveaux, contrôlé par des individus haut placés. « Les vrais bandits ont conçu le quadrillage et gèrent l’argent du banditisme, » a-t-il expliqué, révélant ainsi une dimension peu explorée du problème.

Rebu a également pointé du doigt l’homme politique kenyan Ruto, affirmant qu’il serait impliqué dans des négociations politiques importantes en Haïti. « Il traverse une crise similaire à celle qu’a connue Jovenel Moïse« , avec les André Michel, Edmonde Beauzile, Saurel Yacinthe, a-t-il expliqué, suggérant que Ruto serait en quête de soutien économique et politique en échange de son intervention.

Concernant les véritables intentions du Kenya en Haïti, Rebu a souligné que « Le Kenya ne vient pas travailler sur le terrain pour détruire les bandits. D’abord, ils veulent faire la topographie du terrain pour conduire un travail de reconnaissance. »

En ce qui concerne la politique intérieure haïtienne conduite par les Tèt Kale, des esclaves à talent, Rebu a critiqué le Président-PM-Roi Ariel Henry. « Ariel Henry ne veut pas que la question de la sécurité soit résolue en Haïti, mais il a besoin d’un tempo juste pour organiser les élections, ce que veulent les États-Unis avant les présidentielles de 2024 aux États-Unis, » a-t-il accusé.

cba

Ariel Henry aurait-il réussi à négocier un accord en vue du déploiement de troupes étrangères sur le sol de Dessalines ?

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.