(modifié sur requête de Me Andy René, cité par les sources dans ce dossier)
Vendredi 30 juin 2023 ((rezonodwes.com))–
Dans le cadre du procès concernant l’affaire des Panama Papers, une peine maximale de 12 ans de prison a été requise contre les avocats fondateurs du cabinet Mossack y Fonseca, à l’origine de ce scandale. Outre les avocats, une trentaine d’autres accusés sont jugés pour leur implication présumée dans des pots-de-vin versés à des responsables de pays d’Amérique latine en échange de contrats publics.
Le procès en question, appelé « Lava Jato », porte sur des accusations de blanchiment d’argent en relation avec des entreprises brésiliennes de construction, notamment le groupe Odebrecht. Selon la procureure, la loi panaméenne prévoit une peine de prison de 5 à 12 ans pour de tels actes.
Bien que Mossack et Fonseca aient été arrêtés en 2017 et placés en détention provisoire dans le cadre de l’affaire « Lava Jato », il faut souligner que cette affaire est distincte du scandale des Panama Papers. Ce dernier a éclaté en 2016 lorsque des documents fuités ont révélé que le cabinet d’avocats panaméen avait créé de nombreuses sociétés offshore permettant à des personnalités du monde entier de pratiquer l’évasion fiscale et le blanchiment d’argent.
Le parquet a qualifié le cabinet Mossack y Fonseca, qui a fermé ses portes en 2018 en raison du scandale des Panama Papers, d' »organisation criminelle ». La procureure a dénoncé le fait que les deux avocats étaient conscients de l’implication des groupes brésiliens dans des activités illicites.
Tous les accusés ont plaidé non coupables, et Ramon Fonseca a qualifié les accusations de « ridicules ». Selon le parquet, les accusés étaient impliqués dans un système visant à dissimuler la propriété de biens acquis illégalement au Brésil.
Depuis 2019, la loi panaméenne prévoit des peines de prison pour les évasions fiscales supérieures à 300 000 dollars par an. Auparavant, l’évasion fiscale était considérée comme une simple infraction administrative plutôt qu’un délit.
Concernant les Panama Papers, les noms de plusieurs personnalités du régime Tet Kale ont été cités dans ce scandale d’évasion fiscale à grande échelle, selon le journal américain Miami Herald. Parmi eux, l’ex président Michel Martelly, l’ex premier ministre Laurent Lamothe et l’ex ministre des finances Wilson Laleau, l’ex directeur du CFI (Centre de Facilitation des Investissements), Georges Andy René et des hommes d’affaires et proches de ces dirigeants, comme Ralph Pereira et Max Alfred Buteau.
Ils auraient eu recours à la création de société écran pour tirer profit de la pénurie de carburant en Haïti dans le cadre d’un accord pétrolier d’une valeur de 30 millions de dollars avec Trinidad & Tobago. Les personnalités mentionnées ont donné leur version des faits, en soulignant n’avoir commis aucun crime dans ce dossier.
Certains membres du gouvernement, cités par les quotidiens Miami Herald et Le Nouvelliste, tout en se lavant les mains, ont indiqué qu’il revenait à Me René de s’expliquer sur ce dossier.
Suite à la parution de cet article, l’ex-directeur du CFI a, clamé son innocence. »Je n’ai commis aucun acte illégal et personne ne peut prétendre que j’ai eu l’intention de tirer profit de la pénurie de carburant en Haïti, ni d’un quelconque accord pétrolier avec Trinidad », a déclaré Georges Andy René à Rezo Nòdwès.
René a par ailleurs affirmé avoir »conclu amiablement avec Le Nouvelliste et le Miami Herald à travers les rectificatifs publiés en 2016 concernant cette affaire ».


Panama Papers expose web of intrigue behind Haiti petroleum deal | Miami Herald