Pour l’histoire et pour la vérité, l’Agronome Jean André Victor retrace l’historique des canaux d’irrigation de la Vallée de l’Artibonite, afin que nul ne prétexte maintenant ignorance. Le président Dumarsais Estimé n’avait procédé à la construction d’aucun canal d’irrigation pour les rizières… Zachary Delva a dirigé la vallée de 1963 à 1971 et les curages des canaux ont cessé jusqu’à l’avènement de Jean-Claude Duvalier
Port-au-Prince, samedi 8 juillet 2017 ((rezonodwes.com)).-S’il existe une des choses les plus flagrantes causant du tort à un pays, c’est la déformation de la vérité historique, qui, d’un coup, questionne notre identité et brouille les pistes du passé, indispensable pour apporter des correctifs dans le présent.
Le président Estimé, a affirmé Jean André Victor, très remonté contre le flash-back du président Jovenel Moise et sa caravane à Dumarsais Estimé, qu’en 1949 avant de recourir aux rizières de la Vallée de l’Artibonite, d’abord avait confié à une firme étrangère les études de faisabilité et de l’évaluation de ce projet ambitieux.
Les rapports d’études qui ont duré un an presque, précise M. Victor, ont été confiés au gouvernement du Général Paul Eugène Magloire puisque celui-ci avait renversé Dumarsais Estimé en 1950 et l’envoya mourir en exil.
Pour démentir une version officielle voulant faire croire que des canaux d’irrigations ont été curés depuis le gouvernement de 1946, présidé par Dumarsais Estimé, André Victor, samedi matin à l’émission « Ramase » de Jean Monard Métélus, a tenté de rétablir la vérité historique. « Dumarsais Estimé, durant toute sa présidence, n’a ni fait construire et n’a non plus inauguré de canaux d’irrigation ou de barrages agricoles » a-t-il déclaré avec une ferme assurance en présence de l’un des 4 porte-paroles du Palais national qui participait à l’émission.
Le projet de la Vallée de l’Artibonite, référence à l’appui, est l’œuvre du général-président Paul Eugène Magloire qui est venue avec des grands ouvrages en mettant en application les résultats des études recommandées par M. Estimé. Ce qui par la suite a changé le visage de la Vallée qui conserva pendant longtemps les vestiges de l’agriculture du temps du colonialisme.
Entre-temps de grands barrages ont été construits dans des endroits stratégiques de la vallée pour faciliter l’arrosage des centaines d’hectares de terre, juste après la constitution de l’ODVA sous la présidence de François Duvalier qui assurait la continuité du projet.
A en croire André Victor, c’est sur Zachary Delva qu’on devait jeter tous les blâmes et tous les maux des canaux d’irrigation aux eaux stagnantes et non adéquatement curés quand Papa Doc lui a confié de 1963 à 1971 la gestion de la vallée en l’absence de l’ODVA dont les activités étaient suspendues pour des raisons non élucidées.
Il aurait fallu attendre 1971, quelque temps après l’inauguration de l’usine hydro-électrique de Péligre, pour revenir avec l’ODVA, apprenons-nous également en feuilletant les pages de l’histoire. « De grâce, respectez la vérité historique » a craché l’Agronome Victor au visage de Lucien Jura qui louangeait les bienfaits de la caravane du changement de passage dans la vallée de l’Artibonite, pendant plusieurs semaines.
Les propagandes, a-t-il démontré, peuvent produire l’inverse en portant les gouvernements étrangers à questionner de l’utilité réelle de leurs organismes sur le terrain depuis tout ce temps-là. Les bailleurs de fonds vont souffrir de ce mal de publicité du gouvernement Tèt Kalé 2 chez eux, a-t-il ajouté en substance.
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