Il est important de souligner que des actions ont été prises sans consensus au sein du gouvernement de facto frôlant le totalitarisme. Par exemple, le Premier ministre Ariel Henry a formé sa propre Cour de Cassation, une attribution qui est normalement du ressort exclusif du président de la République. De plus, sans consensus, il a décidé de déplacer le siège historique du drapeau de l’Arcahaie vers le Cap-Haïtien le 18 mai dernier. Ces actions contribuent davantage à l’instabilité politique et à l’illégitimité croissante du pays depuis l’arrivée du régime Tèt Kale 3, qui semble évoluer vers un Tèt Kale 4 avec l’implication d’autres acteurs réservistes ne tardant pas à se révéler à la Jamaïque où se joue ultimement le sort d’Haïti.
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Dimanche 11 juin 2023 ((rezonodwes.com))–Ce dimanche 11 juin, la Jamaïque est le théâtre de consultations inter-haïtiennes, comme l’a annoncé le Premier ministre Andrew Holness. L’objectif de ces consultations est de « parvenir à un consensus » autour de l’accord Tonton Nwèl du 21 décembre et de favoriser une participation inclusive dans un environnement neutre. Ces discussions visent à faire progresser la situation alors qu’Ariel Henry dirige un gouvernement improductif depuis près de 23 mois.
Après que la Jamaïque a proposé d’accueillir les discussions, les chefs de gouvernement de la Communauté des Caraïbes (Caricom) ont approuvé les consultations. Les invitations aux parties prenantes haïtiennes, y compris des supporteurs et des dirigeants Tèt Kale tels que le professeur Rosny Desroches et l’ancien Premier ministre de facto, le Dr Claude Joseph, ont été envoyées par le Premier ministre des Bahamas, qui est également le président de la Conférence des chefs de gouvernement de la Caricom.
Le forum qui débute dimanche matin à Kingston réunit divers participants, parmi lesquels des représentants d’Haïti, y compris le chef du gouvernement autoritaire, le Dr Ariel Henry, ainsi que de nombreux alliés et partisans du régime Tèt Kale 3. Le Groupe de personnalités éminentes (EPG), le Premier ministre des Bahamas, le secrétaire général de la Caricom et des représentants des partenaires internationaux et des donateurs soutenant Haïti seront également présents.
Le processus de consultation, selon le protocole établi, est dirigé par le Groupe de personnalités éminentes (EPG), composé de trois anciens premiers ministres, dont Bruce Golding de Jamaïque, ainsi que d’autres experts en médiation, sécurité et recherche politique.
Le Premier ministre jamaïcain, M. Holness, a mis en avant l’importance de préserver la confiance, la confidentialité et la patience tout au long de ce processus délicat, qui doit se « dérouler sans ingérence« . Il convient de noter que ces consultations visent à rechercher un consensus pour résoudre les crises politiques et économiques en Haïti. Il est essentiel de souligner que l’objectif principal est de restaurer la paix et la stabilité, plutôt que de se concentrer uniquement sur l’organisation d’élections sous l’égide d’un chef de gouvernement considéré illégitime et inconstitutionnel.
Par ailleurs, le chef de l’opposition jamaïcaine, Mark Golding a souligné que « les Haïtiens doivent trouver eux-mêmes une solution à leur situation et qu’une approche extraterritoriale imposée serait contre-productive ». Il a salué l’approche de la Caricom et a exprimé l’espoir que « la réunion des parties prenantes haïtiennes permettrait une large participation de représentants des principaux groupes d’Haïti ».
Depuis l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moise en juillet 2021, Haïti est en proie à des crises politiques et économiques aiguës nées de la mal gouvernance du pays par les régimes Tèt Kale au pouvoir depuis mai 2011. Des bandes rivales incluant le G9 an fanmi, fédéré par les Tèt Kale et leurs tuteurs, ont pris le contrôle de la majeure partie de la capitale et une lutte meurtrière pour le contrôle des territoires fait rage.
Les Nations Unies ont signalé un nombre alarmant de victimes, avec plus de 840 personnes tuées au cours des trois premiers mois de cette année, et plus de 600 tuées en avril seulement. Les enlèvements sont également en hausse, avec plus de 400 personnes enlevées depuis le début de l’année.
Veuillez cliquer sur le lien ci-dessous pour suivre le début des discussions :
