Contrastes dans les Caraïbes : L’insécurité « programmée » en Haïti face à la prospérité touristique de la Jamaïque avec plus d’un million de visiteurs en 2023

L’Edito du Rezo

Sans sécurité, il est difficile de promouvoir une destination et d’attirer les visiteurs.

Les disparités sécuritaires dans les Caraïbes : la situation précaire d’Haïti face à l’essor florissant du tourisme en Jamaïque, avec plus d’un million de visiteurs en 2023.

La Jamaïque annonce des chiffres de fréquentation record pour le secteur touristique, avec plus d’un million de visiteurs pour les premiers mois de l’année 2023. Le pays a réussi à surpasser les chiffres de 2019 et les perspectives de croissance pour les prochaines années sont optimistes. Le ministre jamaïcain du Tourisme, Edmund Bartlett, a présenté les résultats lors d’un point de presse à destination tenu lors du Caribbean Hotel & Tourism Association (CHTA) Caribbean Travel Marketplace à la Barbade. Cette réussite est le fruit d’investissements et d’un travail de renforcement de la résilience pour l’industrie touristique sur l’île et dans le monde.

Cependant, alors que la Jamaïque prospère, son voisin d’Haïti sombre dans l’insécurité dans l’indifférence totale des Tèt Kale. Le premier ministre de facto Ariel Henry, plutôt que de s’attaquer à la montée des gangs et à l’impunité, a préféré fuir le haut lieu touristique de la côte des Arcadins. Le gouvernement haïtien, si on peut l’appeler ainsi, a également décidé de livrer la zone aux bandits pour célébrer la fête du drapeau à venir dans un autre lieu touristique du Nord. Cette situation est inquiétante pour l’industrie touristique d’Haïti, qui est déjà en difficulté depuis plusieurs années.

Il est vrai que la Jamaïque et Haïti ont des contextes différents. La Jamaïque est une destination touristique bien établie, tandis qu’Haïti peine à attirer les visiteurs en raison de l’insécurité « programmée » et de l’instabilité politique découlant des « choix » de dirigeants en dehors de toutes normes légales et constitutionnelles. Cependant, ces contrastes soulignent l’importance de la sécurité pour l’industrie touristique. Sans sécurité, il est difficile de promouvoir une destination et d’attirer les visiteurs.

La Jamaïque a compris cela et a travaillé dur pour renforcer la sécurité de l’industrie touristique. Pendant que les Tèt Kale s’engagent à fond dans la dilapidation des fonds de Petro Caribe avec des programmes fictifs, la Jamaïque, de son côté, a investi dans des programmes pour améliorer l’expérience des visiteurs, tels que la formation des travailleurs du secteur touristique et l’amélioration de l’infrastructure touristique. Ces investissements ont porté leurs fruits et ont contribué à la réussite de l’industrie touristique jamaïcaine.

Haïti quand il sera finalement un jour « dirigé et gouverné », si l’on accorde une dernière chance à ce peuple martyrisé, comprendra l’importance de la sécurité pour son industrie touristique. Ce fléau imposé au pays par l’armement des gangs à dessein, décourage les visiteurs incluant la diaspora et met en danger la vie des travailleurs du secteur touristique. Le gouvernement haïtien, accusé de connivence avec les bandits à sapates, doit prendre des mesures pour s’attaquer à la montée des gangs et à l’impunité, et pour renforcer la sécurité dans les zones touristiques. Sans cela, l’industrie touristique haïtienne continuera de souffrir.

Malgré les défis, les deux pays ont des atouts considérables pour attirer les touristes. La Jamaïque est célèbre pour son climat tropical, ses plages de sable blanc et son patrimoine musical unique, tandis qu’Haïti offre un mélange fascinant de cultures, de la cuisine créole aux danses vaudou en passant par l’architecture coloniale française.

Dans l’ensemble, ces contrastes soulignent l’importance de la stabilité politique et de la sécurité pour l’industrie touristique dans la région. Les gouvernements doivent travailler à la fois à attirer les visiteurs et à protéger leur sécurité, s’ils veulent récolter les fruits économiques de cette industrie vitale. il est affligeant de constater que pour le régime tèt kale, la préservation de leur pouvoir semble être leur seule priorité, quitte à plonger le pays dans une spirale infernale. Face aux fléaux qui minent le quotidien des Haïtiens, tels que la violence des gangs et l’impunité qui règnent en maîtres, les dirigeants actuels semblent rester les bras croisés et assister cyniquement aux valeurs ajoutées des « territoires perdus ».