Port-au-Prince, 12 sept 2025 (Rezo Nòdwès) – Plus d’une quarantaine de personnes ont été massacrées dans une localité voisine de Cabaret, nouvelle cible de la coalition criminelle « Viv Ansanm ». Aucun communiqué officiel n’a été publié, tout comme lors du drame récent signalé par le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), selon lequel un drone « déprogrammé » avait explosé sur un véhicule de transport en commun, tuant plus d’une dizaine de passagers. Dans le même temps, l’Arcahaie, haut lieu de la création du Drapeau, subit à son tour la pression armée des gang criminels terroristes.
Alors que les cadavres s’accumulent et que les familles enterrent leurs proches, le Conseil présidentiel de transition (CPT) choisit de communiquer ailleurs. Le premier communiqué, signé par Edgard Leblanc Fils, se limite à reproduire un discours prononcé au sommet Afrique–CARICOM d’Addis-Abeba, insistant sur les réparations et la rançon de l’indépendance. Le second, publié par Emmanuel Vertilaire, – un des trois braqueurs de la BNC encore en poste – relate une rencontre avec les chambres de commerce du Corridor Nord autour de litiges fonciers, de la rentrée scolaire et de perspectives agricoles.
Dans un pays livré aux assauts meurtriers des gangs, « en mission« , ces publications deviennent à l’analyse, hors de propos. Elles soulignent l’écart croissant entre un pouvoir de facto absorbé par des exercices diplomatiques et économiques sans effet immédiat, et une population plongée dans le chaos sécuritaire. Plus soucieux de diplomatie et de vitrines internationales que de sécurité publique, le CPT laisse transparaître l’image d’un pouvoir obsédé par un référendum contesté et indifférent au sort des vivants.
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