La métaphysique et l’ethnie

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Par Camille Loty Malebranche

La pire des confusions qu’une certaine anthropologie « ethniste » propose, c’est de réduire la métaphysique au relativisme culturel. Ethniciser le Christ ou Yahvé, ce Dieu que le Christ proclame, c’est ignorer l’unicité de la vérité de l’homme au nom des contingences géographiques et historiques, c’est être piégé par les baragouins des racistes et des crapules colonialistes ou capitalistes des religions officielles institués selon les vices des prédateurs de l’économie et des dominateurs politiques voire géopolitiques et expansionnistes mésusant du nom de Dieu pour leur pouvoir macabre par le biais de leur prêtraille de service! D’ailleurs, il faut se rappeler ici que le Christianisme des origines n’est point occidental et que l’occident n’a fait que le récupérer politiquement et idéologiquement dans l’histoire à partir de Constantin!

Force est de préciser, dans cette intervention, que la métaphysique, parce qu’ontologie globale de l’homme, étudiant l’origine première et la fin dernière de l’homme, établissant ainsi la généalogie et l’eschatologie fondamentales de l’être humain, en fondant la vision que les hommes ont d’eux-mêmes et de leur place dans le cosmos, visions exprimées par les religions, elle (la métaphysique) ne peut en aucun cas être réduite à l’ethnie même si chaque ethnie ou groupe d’ethnies contiguës, a la sienne.

Dieu, qu’on se le tienne pour dit, n’a pas de chair et en aucun cas ne saurait avoir de couleur. Dieu, pur esprit, n’a pas de couleur et n’est pas organique car immatériel. En aucun cas, les choses de la matière, organique ou non, ne peuvent exister dans le monde immatériel de l’esprit. C’est seulement de la perversion culturaliste coloriste, une sorte d’ethnisme mythologique qui nourrit la billevesée de la coloration de Dieu chez des engeances ténébreuses et de mauvaise foi, égarées dans les miasmes de leur bassesse coloriste. Une véritable damnation par la sottise de ce qu’il convient d’appeler un épidermisme mystico-cultuel, épidermisme orchestré selon une pseudo-métaphysique teintée de racisme qu’alimentent des ignares pour la plupart complexés d’infériorité. Véritable ineptie maudite de certaines consciences égarées dans la cave abyssale, ténébreuse de la déchéance abreuvée de mécréance aberrante.

J’affirme ici que la métaphysique accomplie – atteignant sa finalité d’élucidation et d’assumation du sens de la présence humaine en tant qu’être insolite au cœur du fait d’être et en rapport à l’Être en général – devient nécessairement spiritualité, un univers où la nature humaine reçoit les révélations essentielles sur le destin espéciel, ses origines et ses fins que du reste, l’intuition lui suggérait sans en décrire le fil conducteur.

La métaphysique accomplie est révélation des voies de la nature spirituelle de l’homme, la spiritualité étant sphère du mystère du sens de la présence humaine dans l’être, mystère du sens à vivre et donc, par essence, au-dessus des particularités et déviances ethniques qui agitent l’espèce dans des parcellements de son essence invariable malgré les différences morphologiques ou épidermiques induites par de légères nuances géniques. Tout parcellement de l’espèce qui outrepasse la géographie et l’histoire au point de vouloir établir une anthropologie ontologique spécifique des humains calquée sur l’anthropologie culturelle et sociale, est une absurdité.

La métaphysique accomplie est voie de l’esprit c’est-à-dire de la nature nécessairement inspatiale et intemporelle de l’homme, elle ne souffre pas d’être réduite au simple culturel et à l’ethnique, ces contingences, sans se corrompre en corrompant le mental de l’importun qui la dénature.  

La métaphysique comme téléologie vers l’eschaton humain, a donc pour mission l’entéléchie humaine qui est spirituelle, mouvement selon la finalité existentielle planifiée du Créateur. 

La métaphysique, quand elle aboutit, quand elle surpasse la péroraison d’une raison lacunaire de philosophes perdus à la Vérité et se vautrant dans des conjectures insensées, est la voie de la nature et non un jouet de la culture que des culturalistes peuvent réinventer à leur guise selon leur superficialité de jongleur de thèses spécieuses, leur malignité grotesque d’ethnicisation de la quiddité de la condition humaine par les quoddités inessentielles de la diversité de l’espèce.

Désethniciser la métaphysique et vivre la spiritualité vraie avec le seul Véritable Dieu, sans altérer la nature humaine comme esprit incarné, voilà ce que doit toute conscience humaine en quête de vérité spirituelle!

La réduction, toute réduction de la foi, de la spiritualité à l’ethnie n’est qu’argutie et alibi de ceux qui sont soit logiquement lacunaires, soit intellectuellement malhonnêtes, soit rationnellement carentiels, soit mentalement trop malsains pour être aptes à la moindre probité, en assumant leur raison de croire selon tel courant métaphysique plutôt que tel autre, voire, en certains cas, leur choix du satanisme, sans chercher à se justifier en mentant contre le Christianisme…     

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

Lire l’originalité de l’article sur le blog de l’auteur, Intellection

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