Mardi 21 mars 2023 ((rezonodwes.com))–
Du 20 novembre au 15 décembre 2023, les pays des cinq continents se réuniront à nouveau pendant quatre semaines dans une réunion à l’échelle mondiale. L’objectif ne sera pas la compétition sportive mais plutôt la recherche d’un consensus pour parvenir à l’utilisation la plus efficace d’une ressource essentielle et limitée pour les services de radiocommunication : le spectre.
À Dubaï, aux Émirats arabes unis, se tiendra la Conférence mondiale des radiocommunications 2023 (CMR-23), organisée par l’Union internationale des télécommunications (UIT), une agence spécialisée des Nations Unies.
Lors de la CMR-23, les États Membres de l’UIT discuteront et décideront du spectre que différents services pourront utiliser dans les années à venir. Cela peut sembler être un événement de niche, mais c’est une réunion dont le résultat a un impact direct sur le développement des sociétés, des entreprises et des économies futures.
Les règles du jeu
Le CMR a lieu tous les quatre ans, mais chaque année est à la fois la fin et le début d’un cycle. L’ordre du jour de la CMR est proposé par la CMR précédente et approuvé par le Conseil de l’UIT deux ans avant la conférence, avec l’accord de la majorité des États membres. Entre chaque instance, les pays participent aux préparatifs nationaux et régionaux. Dans la Région 2 (Amériques), l’élaboration de positions communes et la préparation de propositions à présenter à la CMR s’effectuent dans le cadre de la Commission interaméricaine des télécommunications (CITEL).
La dernière réunion a eu lieu du 31 octobre au 4 novembre 2022 à Port of Spain, Trinité-et-Tobago, et la prochaine aura lieu du 22 au 26 mai 2023 à Mexico.
Outre les États, les membres du Secteur des radiocommunications de l’UIT (UIT-R) représentant des organisations internationales, des fabricants d’équipements, des opérateurs de réseaux et des forums de l’industrie, qui assistent en tant qu’observateurs, participent au processus de la CMR.
Le résultat final des conférences est l’introduction de modifications au Règlement des radiocommunications, un traité international contraignant pour les États membres de l’UIT. Une fois le spectre identifié dans la CMR, au cours des années suivantes, les États s’accordent sur des plans de bandes pour déterminer quelles fréquences peuvent être utilisées sur leur territoire. La WRC est la première étape du voyage vers le spectre et offre une opportunité inestimable : l’harmonisation. De cette manière, des écosystèmes mondiaux d’équipements peuvent être créés qui génèrent des économies d’échelle et conduisent à un haut débit plus abordable.
Le plus grand des enjeux
Le sort de la bande 6 GHz, sujet incontournable des forums et consultations publiques ces deux dernières années, sera débattu au point 1.2 de l’ordre du jour de la CMR-23. La bande 6 GHz est divisée en 2 parties : 5925-6425 MHz (inférieur) et 6425-7125 MHz (supérieur). Pour l’industrie mobile, il est essentiel qu’au moins la gamme supérieure soit dédiée à une utilisation 5G sous licence. En effet, pour réaliser les capacités de la 5G, les réseaux mobiles auront besoin d’une moyenne de 2 GHz de spectre à bande moyenne par pays d’ici 2030. Représentant le plus grand bloc de spectre à bande moyenne disponible dans un avenir prévisible, le 6 GHz est un élément clé pour répondre à cette demande.
La CMR-23 permettra aux gouvernements d’avoir une vision globale claire de l’utilisation future de la bande. Son identification pour les IMT incitera fortement l’industrie à investir dans le développement d’équipements et permettra des économies d’échelle dans toutes les régions, quelle que soit la région dans laquelle elle a été identifiée. En effet, la bande a déjà une attribution primaire pour le service mobile dans toutes les Régions ; par conséquent, n’importe quelle administration pourrait l’utiliser pour les IMT.
Le luminaire complet pour les services IMT à la CMR-23
En plus de la bande 6 GHz, d’autres points à l’ordre du jour permettront d’identifier le spectre pour étendre la croissance, l’abordabilité et l’innovation des services 5G. Les éléments d’intérêt pour la région 2 (Amériques) comprennent :
Point 1.2 de l’ordre du jour | 3300-3800 MHz : Les fréquences de la gamme 3,5 GHz sont déjà utilisées comme bandes pionnières pour les réseaux 5G commerciaux dans le monde entier. Ces éléments seront l’occasion de parvenir à une plus grande harmonisation et contribueront ainsi à la réalisation de services 5G plus abordables pour tous.
Point 1.1 de l’ordre du jour | 4800-4990 MHz : La bande est prise en charge par des pays qui représentent une grande partie de la population mondiale, en particulier la Chine. Cela en fait une option solide pour ajouter plus de spectre à mi-bande nécessaire pour assurer la croissance future de la 5G.
Point 1.2 de l’ordre du jour | 10-10,5 MHz : Ce spectre, qui apporte une précieuse capacité supplémentaire entre les bandes médium et millimétrique, est à l’étude comme complément éventuel pour fournir une capacité en à la Région 2.
Sujet 9.1c | Systèmes IMT fixes : Les systèmes IMT fixes peuvent fournir une connectivité FWA en concurrence avec la fibre ou comme alternative là où la fibre n’est pas une solution rentable.
Avec plus de 5 milliards de personnes connectées dans le monde, l’industrie mobile s’est révélée être un acteur précieux pour le bien-être des sociétés et la prospérité des économies mondiales. Avec l’identification du spectre 5G approprié lors de la CMR-23, les gouvernements ont l’opportunité de les aider à continuer à gagner des millions d’utilisateurs.