Les moindres centimes du trésor public doivent servir à des projets de développement et 98% de l’économie des revenus de ce pays proviennent de l’industrie pétrolière. Le ministre de l’Information sud-soudanais a annoncé vendredi que les cérémonies de l’Indépendance du 9 juillet étaient annulées et que cette journée serait un simple jour férié.
Juba (Soudan du Sud) samedi 24 juin 2017 ((rezonodwes.com)).- Le Soudan du Sud a annulé les cérémonies de célébration du Jour de l’Indépendance pour la deuxième année consécutive en raison de la guerre civile et de la crise économique qui sévissent dans ce pays. Le dernier pays de l’Afrique à accéder à l’indépendance en 2011 après son séparation du Grand Soudan.
Le ministre de l’Information sud-soudanais Michael Makuei a annoncé vendredi que les cérémonies prévues pour le 9 juillet étaient annulées et que cette journée serait tout simplement un jour férié, sans de grandes manifestations populaires de rues.
Notons que le Soudan du Sud, depuis son accession à l’indépendance le 9 juillet 2011, ce pays d’Afrique de l’Est a organisé des défilés militaires et des cérémonies nationales pour commémorer cet anniversaire. Mais l’année dernière, rappelons-le, le gouvernement a annulé l’événement pour des raisons financières et la journée a été entachée de violences dans la capitale Juba.
Ce gouvernement soucieux des maigres ressources du trésor public s’éloigne des futilités. M. Makuei a souligné que les cérémonies de commémoration étaient coûteuses et que le budget normalement alloué à leur organisation servirait à financer le retour des déplacés internes chez eux.
Les revenus du Soudan du Sud proviennent à 98% de l’industrie pétrolière. Or, la production s’est gravement réduite depuis que la guerre civile a éclaté en décembre 2013 et entraîné la fermeture des gisements pétroliers du nord du pays, qui ont conduit à une chute de la production de 350.000 barils par jours (bpj) en 2011 à moins de 130.000 à l’heure actuelle.
Le pays est en proie à une hyper-inflation résultant du manque de réserves étrangères pouvant soutenir les importations.
En voilà un pays en voie de développement qui n’alloue dans son budget annuel aucune subvention pour des bamboches. Qui voudrait bien suivre cet exemple !