Ariel Henry, « s’il a le moindre sentiment de l’honneur », doit offrir sa démission, conseille l’ancien ministre et éditorialiste Marcus Garcia

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Ministre Marcus Garcia : « Ariel Henry, revenant des Bahamas les mains vides, a échoué ».

Au lieu de se rendre à l’évidence, le Premier ministre de facto, Dr. Ariel Henry, de retour du 44e sommet de la Caricom, s’est empressé d’organiser pour la galerie une « cérémonie de remise officielle du programme de formation en gestion municipale« , alors qu’en réalité, il n’existe aucun maire élu en fonction et que ces agents exécutifs inconstitutionnels, sans exception aucune, peinent à se montrer utiles. Cette politique du faire-semblant n’est qu’au fond, à qui veut le comprendre, une stratégie de communication visant à se présenter comme humble et conscient de ses limites.

Dans son éditorial de la semaine, l’analyste politique et directeur d’opinion Marcus Garcia revient sur les échecs répétés du Dr. Henry et ses alliés quémandant par-ci par-là l’occupation de leur pays en proie à la violence « programmée » des gangs. « Pourquoi Ariel Henry doit offrir sa démission », explique l’édiorialiste, « lorsqu’une tentative qu’on a menée au nom de la nation a échoué« .

Dr. Henry doit démissionner, suggère le journaliste-vétéran et ancien ministre, « s’il veut être le moins du monde respecté et à la hauteur de la tâche« . « Il a parié, il a joué et il a perdu. Il a défendu la formule d’une intervention militaire internationale pour chasser les gangs armés qui occupent notre pays« .

Le monarque Henry qui semble maintenant vouloir piéger le terrain en cas éventuel d’organisations d’élections-sélections et de referendum-bidon, « continue d’œuvrer pour doter le personnel territorial [illégitime et inconstitutionnel] des garanties statutaires et salariales indispensables à son renforcement sur le long terme« . Une tâche qui semble bien loin d’être la mission d’un gouvernement intérimaire.

Ariel Henry, une « marionette » aux mains de Binuh et du Core Group, selon un article publié sur le site de Radio-Canada, a beau plaider la cause des siens sur la scène internationale, particulièrement devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, le conseil permanent de l’OEA et tout récemment, a souligné Marcus Garcia, au congrès de la Caricom à l’issue duquel « le voici qui revient les mains vides« .

« Il n’y aura pas d’intervention, titre toute la presse internationale », a mis en évidence l’éditorialiste de Mélodie FM. « Plus de blindés, oui, et même des bateaux de la marine royale du Canada au large d’Haiti. Oui un blocus, comme lors de la crise des missiles à Cuba, le Canada semble confondre Haiti et la Crimée« , a-t-il argumenté, arguant qu’en dépit de tout, les gangs qui en rient, jamais ne se sont montrés « aussi cruels » ces derniers jours. Et le silence complice du pouvoir est à observer en se donnant d’autres priorités à part le carnaval des gangs.

M. Garcia qui s’est basé sur l’exemple du Premier ministre britannique, Sir Neville Chamberlin, n’étant pas arrivé à convaincre le dictateur Adolph Hitler sur les conséquences néfastes d’une invasion de la Pologne, avait préféré de démissionner, suggère à son tour que le Premier ministre de facto, Dr. Henry « offre lui-même sa démission parce qu’il a échoué. C’est la moindre des choses qu’on attend d’un responsable et il doit le faire de lui-même s’il a le moindre sentiment de l’honneur« , pour un universitaire et homme de lettre.

Les gangs armés qui « tiennent aujourd’hui notre Haiti en otage » et qui empoisonnent la vie des haïtiens dont des franges sont hautement soutenues par des secteurs favorables au régime PHTK, sont considérés eux aussi « comme des nazis« , a comparé Marcus Garcia. « Si non pire que le nazisme, c’est le retour aux barbaries d’avant la préhistoire« , a-t-il fait allusion.

Ariel Henry, insiste l’ancien ministre de la Communication, se doit « de présenter lui-même sa démission pour avoir présenté une solution mais qui n’a pas été retenue » ajoutant que « c’est capital pour l’avenir voire le présent même de la Nation ». L’éditorialiste qui a pris le soin de faire taire son ralliement à un secteur quelconque ou déterminé, affirme son point de vue avec conviction et utilise des arguments pour le justifier.

En conclusion, après la débâcle au congrès de la Caricom, Ariel Henry qui se prend encore pour un ministre de l’Intérieur à la Roger Lafontant « assumant ses responsabilités« , selon ses propres mots, quoiqu’incapable d’aller honorer nos disparus du 12 janvier au bas du morne St-Christophe, non loin de Canaan, « s’il veut mériter du titre de citoyen, il doit offrir sa démission« , conseille Marcus Garcia.

Il est largement admis que lorsqu’un chef de gouvernement est confronté à un problème complexe, il ne peut pas être à la fois le problème et la solution. En d’autres termes, si Ariel Henry est responsable d’une situation difficile ou controversée, il ne peut pas être en même temps la personne qui trouve la solution pour y remédier. Que ses « amis » et « tuteurs » s’en rendent compte. Un dirigeant conséquent et patriote n’optant jamais pour l’occupation militaire de son pays, doit souvent faire des choix difficiles pour résoudre des problèmes politiques ou administratifs, et cela peut inclure son remplacement si cela est jugé nécessaire pour le bien de la Nation, une patrie commune.

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