Quito, Équateur — État d’urgence déclaré dans dix provinces après des manifestations
Quito, 5 octobre (De notre correspondance) — Le gouvernement équatorien a décrété un état d’urgence dans dix provinces, suite à de vastes manifestations qui ont embrasé la capitale Quito. Les protestataires réclament des réformes sociales et économiques, dénonçant la hausse des prix, les coupes budgétaires et l’augmentation des inégalités.
Des milliers de personnes se sont rassemblées dans les rues de Quito, dans une atmosphère tendue mais pour l’instant marquée par des manifestations majoritairement pacifiques. Des affrontements limités ont été signalés entre manifestants et forces de l’ordre, selon des témoins sur place. Plusieurs points de la ville sont occupés, tandis que des barrages de rue compliquent la circulation.
L’état d’urgence vise à donner aux autorités des pouvoirs élargis pour rétablir l’ordre, notamment en restreignant les rassemblements publics, en imposant des couvre-feux ou en renforçant la liberté de mouvement. Le gouvernement assure que cette mesure est temporaire et nécessaire pour éviter que le conflit ne dégénère.
Les gouverneurs provinciaux des zones concernées devront collaborer avec les forces nationales de sécurité pour exécuter les dispositions. Le président équatorien a dénoncé des « tentatives d’ingérence politique », accusant certains leaders d’instrumentaliser les griefs économiques pour déstabiliser le pays.
Des organisations de défense des droits humains appellent déjà à la vigilance, craignant des excès dans l’usage de la force. La communauté internationale suit la situation avec attention, certains pays appelant au dialogue et à la retenue des autorités.
L’Équateur entre dans une phase houleuse de son histoire, où la crise structurelle — sociale, économique et politique — se manifeste au grand jour dans les rues de Quito.
