Port-au-Prince en ébullition : la Résidence officielle du Premier ministre attaquée, des dommages enregistrés à l’aéroport international

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La caravane des policiers encagoulés à bord de motocyclettes a fait irruption dans la Résidence officielle du Premier ministre à Musseau. Des parebrises de véhicules brisés, des matériels endommagés ont caractérisé ce moment de tension. L’aéroport international Toussaint Louverture a lui aussi fait les frais de la fureur des policiers

L’indignation est à son comble après l’assassinat le mercredi 25 janvier de sept policiers de l’Unité départementale de maintien d’ordre (UDMO) à Liancourt. À Port-au-Prince, la colère s’est intensifiée avec des mobilisations dispersées dans plusieurs quartiers. 

Des policiers appuyés de militants politiques ont parcouru plusieurs artères de la capitale pour exprimer leur raz-le-bol et exiger des sanctions. Plusieurs institutions ont été la cible des manifestants dont la Résidence officielle du Premier ministre, à Musseau. Des policiers accompagnés des membres de la population ont envahi jeudi 26 janvier le bâtiment, attaquant plusieurs véhicules garés sur la cour.

Devant l’Aéroport international Toussaint Louverture un dispositif impressionnant a été etabli pour garantir la sécurité du Chef du gouvernement de facto, attendu après son séjour en Argentine. Des heurts ont dominé la tentative des forces de l’ordre.

Le cortège rebelle s’est ensuite rendu à l’aéroport Toussaint Louverture où le premier ministre Ariel Henry, de retour de son périple en Argentine, devait donner un point de presse. Bilan. Des baies vitrées éventrées, des espaces saccagés et un PM apeuré qui a du prendre refuge auprès du DG de la PNH.

La rébellion policière semble avoir atteint un niveau préoccupant.

Au Commissariat de Pétion-Ville, les activités d’hommage dédiées aux policiers tués, le vendredi 20 janvier dernier, se sont poursuivies. Une chapelle ardente accompagnée de fleurs et de lettres dédicacées a été érigée à l’intérieur du Commissariat. Les policiers affectés dans cette juridiction accordent 3 jours francs à la hiérarchie de la PNH pour décider de l’avenir du commissaire principal  Aladin Jean-Louis, tenu responsable du drame du 20 janvier à Métivier.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

Image
Pneus enflammés Port au Prince
Vitres brisées à l’aéroport
résidence du PM

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