Combien de temps Ariel Henry compte-t-il encore imposer ce pouvoir qui fait fuir les haïtiens en masse ?

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C’est à dessein que le Premier Ministre de facto, Ariel Henry,  mis en place par le Core Group depuis plus de 15 mois, appuyé par les 300 signataires de l’Accord Tonton Noël du 21 décembre et ses alliés de la SDP/MTV/Fusion/Unité, entretient un flou artistique sur la question de la durée du temps dont le régime PHTK4 entend garder ce  pouvoir qui fait fuir les haïtiens , les terrorise et  les appauvrit.

Il est un fait que le régime (PHTK3) mis en place par le Core Group après l’assassinat crapuleux du représentant de sa deuxième version, Jovenel Moïse, est responsable du plus grand exode d’haïtiens  durant les cinquante dernières années .

 On ne compte plus , en effet, les jeunes cerveaux et les moins jeunes qui ont  pris la fuite , qui veulent fuir ou qui continuent de fuir ce pays placé sous la coupe réglée du régime « Têt Kale » depuis près de 12 ans par le Core Group avec l’aide de gangs criminels armés et instrumentalisés par sa représentation politique et économique locale.

Les images tournées en boucle sur les réseaux sociaux de foule d’Haïtiens au service de l’immigration à Lalue en quête d’un passeport pour laisser le pays, après l’annonce du nouveau programme (PAROLE) de l’Administration Biden  témoignent, s’il en est besoin,  de l’ampleur de la catastrophe humanitaire qu’a causé le PHTK en Haïti ainsi que du grand désespoir du peuple haïtien.

Cependant , sur la question de savoir combien de temps Ariel Henry veut-il encore garder ce pouvoir qui fait fuir les haïtiens , tout ce que dit Ariel Henry et sa clique au pouvoir , c’est que «  la période de transition englobera les nouvelles élections qui se tiendront en 2023 et l’entrée en fonction d’un gouvernement nouvellement élu le  7 février 2024. « 

En effet , c’est à travers l’article 20 de l’Accord Tonton du 21 décembre ( Sous Section 9)  que l’on décèle mieux l’intention d’Ariel de se maintenir au pouvoir le plus longtemps que possible.

En fait ,  plus de 15 mois après avoir été placé à la tête d’un pouvoir qui a détruit le pouvoir d’achat de la majorité des haïtiens en les appauvrissant , Ariel Henry ne dit pas clairement, s’il compte laisser un jour ce pouvoir dont il devient « amoureux «  de plus en plus et surtout quand ?

 Il considère plutôt tout un ensemble de difficultés et  de problèmes que n’a fait qu’empiré le régime PHTK, tels que :

  1. Sécurité Publique , détruite par les gangs armés tolérées par le gouvernement de facto et appuyés logistiquement et financièrement par les élites politiques et économiques
  • Conditions sociales et humanitaires, rendues de plus en plus déplorables par le régime
  • Renforcement de l’’État , la présence même du régime de facto est la négation de l’État de droit
  • Élections libres et démocratiques, les mêmes pseudos -élections que le régime sert au peuple haïtien depuis plus de 12 ans avec l’appui du Core Group.

Et Ariel Henry informe  , en fait, qu’il compte rester au pouvoir le temps qu’il voudra et pour  la durée  qui sera nécessaire afin de « s’assurer  que les réformes se traduisent par un changement à long terme pour les citoyens haïtiens.

Ce temps et cette durée engloberont ( le verbe utilisé ici par Ariel Henry et ses conseillers à tout son sens) de prétendues élections  qui » se tiendront en 2023 et l’entrée en fonction d’un gouvernement nouvellement élu le  7 février 2024. « .

Ariel Henry ne dit aucun mot sur l’éventualité que ces « élections «  prévues pour l’année 2023  ne puissent pas se tenir ou ne se tiennent tout simplement pas.

 Il ne renseigne pas non plus ce qu’il adviendra de son régime inconstitutionnel , illégitime et illégal  soutenu par la nouvelle recrue du PHTK, la constitutionnaliste Mirlande Manigat, après le 7 février 2024 au cas où aucun gouvernement élu n’est installé.

Il veut juste garder le pouvoir pendant le plus longtemps possible et le remettre en dernier lieu, s’il en est forcé, à celui que choisira le Core Group.

Pour ce faire , il a besoin de l’aide internationale. D’où les appels désespérés de André Michel et d’autres alliés du régime à une intervention militaire étrangère afin de garantir cette opération.

Toutefois la communauté internationale est encore  hésitante . Elle ne répond toujours pas à cet appel, car elle a d’autres soucis. Elle a même déclaré par la voix de l’Ambassadeur du Canada aux Nations Unies que les conditions qui ont justifié la demande d’intervention du PM de facto ont changé.

Mais qu’est-ce qui a changé ?

Les haïtiens auraient-ils cessé d’être terrorisés par les gangs armé criminels  et de fuir en masse le pays ?

Le taux d’inflation qui ne cesse de grimper aurait-il diminué ?

Le carburant est-il disponible dans les pompes à essence au prix fixé ?

Bref qu’est-ce qui a vraiment changé dans cette catastrophe humanitaire créée par le régime PHTK  qui veut  encore garder ce pouvoir qui fait fuir les haïtiens ?

En tout cas, nous reproduisons «  in extenso » le dit article de l’Accord Tonton Noël du PM de facto dans lequel il dévoile en fait son intention de garder le pouvoir pour une durée illimitée.

Sous Section 9 -Article-  20. De la durée de la transition

Considérant les défis auxquels le pays est confronté en termes de sécurité publique , de conditions sociales humanitaires, de réforme constitutionnelle, de renforcement de l’État de droit, de réforme économiques et de création de conditions  pour des élections libres et équitables, et surtout la nécessité de s’assurer  que les réformes se traduisent par un changement à long terme pour les citoyens haïtiens. les signataires du présent Consensus conviennent que la période de transition englobera les nouvelles élections qui se tiendront en 2023 et l’entrée en fonction d’un gouvernement nouvellement élu le  7 février 2024.

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