Assassinat de Lincoln Bien-Aimé : la DCPJ espère une bande sonore de Radio Galaxie

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En quoi l’enquête initiée par la Direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ) sur les menaces de mort dont fait l’objet Léo D. Pizo Bien-Aimé, frère ainé du policier Lincoln Bien-Aimé, peut-elle aboutir à rétablir la vérité sur la complicité des agents de l’ordre qui travaillent avec le blindé «Team à galil» dans le crime du 2 décembre 2022, se questionnent perplexe des avisés.

Une correspondance datant du 3 janvier 2023, de la DCPJ encourage la direction de Radio Galaxie à communiquer au Bureau des affaires criminelles (BAC) «une copie de l’extrait de la bande enregistreuse de l’émission la «Bande du matin» diffusée le 27 décembre 2022 aux fins d’une enquête.

«La DCPJ vous saurait gré des dispositions que vous prendrez par vos services compétents à l’effet de la communiquer pour le compte du Bureau des affaires criminelles (BAC), une copie de l’extrait de la bande enregistreuse de l’émission la «Bande du matin» qui a été diffusée en date du mardi 27 décembre 2022, aux environs de 8 heures 40 minutes, où le sieur Léo D. Pizo Bien-Aimé frère ainé de Lincoln Bien-Aimé, avait expliqué la menace qu’il a reçue après les funérailles de son frère, ce dans le cadre d’une enquête en cours», lit-on dans le document signé de l’inspecteur général Frédéric Leconte, responsable de la DCPJ.

Ce texte interpelle plus d’un compte tenu de diverses révélations émises par le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) et des proches du policier assassiné pour lesquelles la thèse de complicité d’autres éléments de la PNH dans le crime commis par des bandits de «400 Mawozo» est évoquée.

Il est dénoncé des pratiques de corruption et de trafic d’équipements de la PNH ou des blindés transformés en taxi pour récolter de l’argent par des agents de l’ordre. Le policier du Bureau de lutte de contre le trafic des stupéfiants (BLTS), selon la version familiale, a été interdit l’accès au blindé «Team à galil» avant d’être abandonné sans protection en compagnie d’une amie. Il a été assassiné par des «400 Mawozo» et sa compagne laissée pour morte a été secourue par des volontaires à Croix-des-Bouquets.

Ce crime perpétré le 2 décembre le jour de l’anniversaire de naissance de la victime a provoqué un scandale au sein de la société et du milieu des droits humains. Les autorités judiciaires et policières, saisies de plusieurs plaintes n’ont daigné jusqu’ici éclaircir l’opinion sur cette affaire qui entend écorner l’image de la PNH.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

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