L’Indépendance d’Haïti et la France | par Charolais, 1861: « Ce territoire, fécondé par le soleil, donnait autrefois à la France un revenu considérable »

0
1167

Extrait de « L’Indépendance d’ Haïti et la France » par Louis de Charolais (1861): « La culture de la canne, autrefois très développée dans la partie nord-ouest de l’île, produisait du sucre pour la consommation de la France entière« .

Page d’histoire d’Haiti

En 1843, moins de quarante (40) années après la proclamation de l’Indépendance, le 1er Janvier 1804, après également la scission du pays à la mort de l’Empereur Dessalines, d’autres troubles éclatèrent dans l’île et forcèrent le président Jean Pierre Boyer à donner sa démission, a mentionné Louis de Charolais, auteur du texte « L’Indépendance d’Haiti et la France », publié à Paris en 1861. Le président Fabre Geffrard qu’il a qualifié de  »  » avait à peine deux ans au pouvoir. et « par de sages mesures releva les finances d’Haiti compromises par tous les actes de Faustin Soulouque ».

L’ administration de Boyer, a commenté l’auteur, avait été intelligente et ferme, mais sans vues étendues et sans activité vers le progrès. « La Révolution qui le renversa, préparée dans le sud, ne tint pas cependant ses promesses, et les Hérard, ses chefs, trompèrent les espérances démocratiques de la nation ». Et ces vieux démons enterrés reviennent en 2022 plonger le pays dans le chaos total.

A l’analyse en profondeur du document de Louis de Charolais, plusieurs « 1er janvier » se sont écoulé sans que les haïtiens aient pu commémorer la célébration de la fête de l’Indépendance. En serait-il ainsi le 1er janvier 2023 avec un simple dépôt de gerbe de fleurs au Musée du Pantheon National par un Premier ministre apatride?

Haiti, devenu aujourd’hui la risée des nations, avec aujourd’hui des « esclaves à talent » à sa tête, avait bien avant l’imposition d’une lourde indemnité par la France en 1825, jouissait d’une grande prospérité. Selon le texte de Charolais, l’ Indépendance d’ Haiti et la France », dont Rezo Nòdwès reproduit quelques extraits, « le système monétaire d’Haïti est fondé sur un papier dont la première émission remonte à 1821. Il y a aujourd’hui (1861) en circulation une valeur de 50 millions de gourdes en billets, représentés par les propriétés de l’État ou par les droits de douane, qui figurent dans le bilan annuel
pour des sommes considérables et toujours supérieures aux dépenses
« .

Vers 1860, Haiti prospéra et il « manque des bras », que, selon l’auteur, seule une population à plus de 12 millions d’habitants pourraient faire l’affaire. « Il manque à Haïti des bras pour la grande culture ; la population y est insuffisante, car elle ne s’élève pas tout à fait à un million d’âmes pour un territoire de près-de cent mille kilomètres carrés ; elle pourrait être de dix ou douze millions« .

Haiti, jusqu’en 1861, était un joyau, en décrivent les lignent de Louis de Charolais. « Ce territoire, fécondé par le soleil, donnait autrefois à la France un revenu considérable. Beaucoup s’enrichissaient, tous vivaient de son exploitation. Sa nature n’a pas changé, et il peut offrir, par ses relations commerciales, les avantages qu’il apportait chaque année au protectorat de la métropole« .

Contrairement à l’intellectuel Ariel Henry placé au pouvoir par des étrangers sans arriver à se démarquer pour donner à son peuple la moindre « petite » satisfaction, pour le président constitutionnel, Nicolas Fabre Geffrard, qui a doté Haïti de l’Ecole de Droit à Port-au-Prince, l’écrivain français a rapporté des propos très élogieux en sa faveur et de son vivant. « Le général Geffrard est de race jaune, mais noir de peau. Il est âgé de cinquante cinq ans. Fils d’un général célèbre dans les guerres de l’indépendance, il appartient à l’une des premières familles du pays ; élevé avec soin, il possède une éducation distinguée, ses manières gracieuses lui gagnent tous ceux qui l’approchent.

« Il étudiait avec le pays les mesures à prendre pour hâter la prospérité de cette terre fortunée« .

recherches: cba

source:

Titre :  L’Indépendance d’Haïti et la France, par Charolais (P.-L.-H. Chauvet)
Auteur  :  Charolais, Louis de. Auteur du texte
Éditeur  :  E. Dentu (Paris)
Date d’édition :  1861
Notice du catalogue :  http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30230803k

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.