Et fier et trop content, le Premier ministre de facto, Dr. Ariel Henry, le serait au point de planifier avec un groupe de copains-coquins, sa présence continue à la tête de l’Etat pour au moins 14 mois.
Sans bilan, pour ne pas dire négatif, Haiti, a prédit le sociologue Esras Cadet, « à partir du 9 janvier 2023, devient une entité chaotique plongée dans l’ingouvernablité« . L’héritage de Jovenel Moise, un pseudo-démocrate, est revendiqué par Ariel Henry qui va de l’avant et prend sa décision en l’absence d’unavis du Parlement.
Le monarque Henry qui a réussi sans de trop grandes difficultés à rallier à nouveau dans son camp, les Tèt Kale égarés, les Emmanuel Ménard, les Abel Descolline, les A. Rodon partisans au début de « Leta fè yon kanpe« , a réussi le 21 décembre un coup de maitre. Un stratagème ne pouvant naître que dans un cerveau complètement indifférent – voire étranger – aux graves problèmes que traverse le pays.
Haiti, au lendemain de son 219e anniversaire de son Independence arrachée aux prix de sacrifices, n’est devenu qu’un état de parias dirigé par des esclaves à talent. Le pamphlet de 9 feuillets se substituant à la Constitution, ce document sacramental, mise en veilleuse par un pouvoir dépourvu de toute légitimité, consacre à partir du 9 janvier 2023, la qualité, dans tout le sens propre du terme, d’une république bananière.
« Toute décision à venir devrait être adoptée soit par un large consensus, soit par l’autoritarisme du régime PHTK3 amélioré, sur ordre des acteurs internes et externes », a anticipé le sociologue Cadet ajoutant que « la situation du pays est tributaire d’un grand facteur: l’insécurité ».
M. Cadet qui intervenait mardi à l’antenne de Matin-Débat, a fait remarquer le manque de volonté politique pour venir à bout de l’insécurité, ce problème récurrent. »Il n’existe aucune volonté politique manifeste, ni du côté d’ Haïti, ni du côté des acteurs qui tirent sur les ficelles ».
L’année touche à sa fin sans laisser entrevoir de perspectives d’avenir pour le pays car Ariel Henry et ses alliés SDP-Fusion et autres fossoyeurs bernés par leur appât, ne sont pas conscients des risques auxquels ils s’exposent en livrant le territoire de Dessalines à l’occupation.
Heureusement qu’il existe encore de vrais réservistes de la République en dehors et à l’intérieur du pays capables de discerner les plaidoyers pro-système d’exclusion, les arrière-pensées et les mensonges éhontés derrière les beaux discours comme les versions à être présentées éventuellement aux Gonaives et ou à Port-au-Prince, les 1er et 2 janvier 2023.
Avec Haiti, sans Parlement même du nom, sans Cour de Cassation, sans Président de la République, sans Constitution, sans aucun élu en poste, quoique dise et fasse le monarque Henry Nul, il sera vite rattrapé par la triste réalité des actes posés par son gouvernement de corrompus, de démons, déjà accusé de soudoyer des bandits aux Gonaives, pour ne pas gâcher son Te Deum du 1er Janvier 2023, comme ce fut le cas, il y a presqu’un an.
