Le Syndicat national des policiers haïtiens (SYNAPOHA) dénonce le comportement du haut-commandement de la Police nationale d’Haïti (PNH), insensible au sort des agents de l’ordre tombés sous les balles assassines. L’assassinat la semaine dernière du commissaire divisionnaire Harington Rigaud, directeur de l’Académie de Police, pour lequel aucune action n’a été posée contre ses assassins prouve un certain désintérêt des autorités à punir les bandits.
L’agent 4 Roulls Govin, affecté à la Direction de l’administration pénitentiaire (DAP) a été assassiné, ce lundi, à Delmas 31, non loin de sa résidence, a confirmé le coordonnateur général du SYNAPOH, Lyonel Lazarre.
Ce dernier souligne que cet acte révoltant vient allonger la liste des agents de l’ordre assassiné par des bandits armés sur tout le territoire. Il précise que 53 policiers ont été tués par des hommes armés, alors qu’aucune intervention n’a été réalisée pour manifester la volonté de l’institution policière de freiner le grand banditisme et l’insécurité qui endeuille la population.
Le responsable du SYNAPOHA déplore qu’aucune intervention policière pour traquer les assassins du commissaire divisionnaire Harington Rigaud, responsable de l’Académie nationale de Police (ANP), assassiné dans les parages de l’École le 25 novembre dernier n’a été posée.
Dans l’intervalle, le directeur général ai de la PNH, Frantz Elbé, à l’occasion des funérailles de l’ancien haut-gradé, a promis de punir les exécutants du policier, une déclaration qui va à contre-courant des actions instruites par la hiérarchie policière.
Pour l’heure, le moral des policiers est au plus bas, regrette le syndicaliste. La chaine de commandement de la PNH s’enferme dans son confort en dépit de la multiplication des cas d’assassinat visant des policiers, évoque le coordonnateur du SYNAPOHA.
Des programmes de sensibilisation et d’appui psychosocial pour remonter le moral des policiers affectés par ces deuils au sein de la PNH n’ont pas été mis en place, se plaint Lyonel Lazarre.
Hervé Noel
