Croix-des-Bouquets : le policier Lincoln Bien-Aimé assassiné par des bandits le jour de son anniversaire

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Affecté à la Brigade de lutte contre le trafic de stupéfiants (BLTS), le policier Lincoln Bien-Aimé a été assassiné ce vendredi, le jour de son anniversaire de naissance. Une dame qui l’accompagnait sur sa motocyclette a été grièvement blessée par balle à Croix-des-Bouquets, rapportent le Syndicat de la Police nationale d’Haïti (SPNH-17) et le Syndicat national de la Police haïtienne (SYNAPOHA).

Vendredi 2 décembre 2022 ((rezonodwes.com))–

Alors que le pays est plongé dans l’ambiance de la Coupe du monde de football au Qatar, sans la participation d’Haïti, les crimes se multiplient à Port-au-Prince et dans certaines villes de province.

Ce vendredi, un nouveau cas de policier assassiné est rapporté dans la presse.

Selon le SYNAPOHA, l’agent affecté à la BLTS, issu de la 28ème promotion, Lincoln Bien-Aimé, a été exécuté à Croix-des-Bouquets par des hommes armés. Le crime porte l’empreinte du groupe des «400 Mawozo» qui contrôle cette zone depuis plus d’un an.

Dans un luxe de détails, les deux corps syndicaux font état d’un crime commis non loin d’un blindé de la PNH qui patrouillait le centre-ville de Croix-des-Bouquets. La victime tentait de suivre l’itinéraire du véhicule à l’intérieur duquel se trouvaient plusieurs policiers. Lincoln Bien-Aimé a été abattu à quelques mètres du Parquet de Croix-des-Bouquets par les criminels et son cadavre a été emporté par ses agresseurs.

Il est également à souligner qu’une proche qui l’accompagnait, grièvement blessée par balle, reçoit des soins dans un centre hospitalier de Port-au-Prince. Son état de santé est inquiétant, poursuit le coordonnateur du SPNH-17, Jean Elder Lundi.

Le policier entendait marquer ce 2 décembre, date de son anniversaire en compagnie de sa famille. Lincoln Bien-Aimé manifestait l’intention de rejoindre ses proches à Ganthier quand il s’est fait exécuter au centre-ville de Croix-des-Bouquets.

Ce crime interpelle et remet en débat le mode opératoire de la PNH dans les zones en proie à la violence des gangs.

Dans les zones d’intervention, les policiers retranchés dans les blindés détiennent moins le contrôle du terrain, selon des spécialistes qui appellent la hiérarchie de la PNH à adapter les opérations à la réalité des espaces dominés par les gangs.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

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