Sanctions : Youri Latortue dénonce trois ministres de l’actuel gouvernement, absents de la liste américaine et canadienne

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Le Président du tiers du Sénat Joseph Lambert tout comme l’ancien Président du Grand Corps, Youri Latortue envisagent de recourir à la loi contre le tribunal fédéral américain et canadien afin d’espérer le retrait des sanctions. Par ailleurs, le coordonnateur national du parti «Ayiti an aksyon» (AAA), Youri Latortue désapprouve l’absence de trois ministres du gouvernement de facto sur la liste des personnalités sanctionnées.

Trois ministres du gouvernement de facto, dont les noms ne figurent pas sur la liste des personnalités sanctionnées par les États-Unis et le Canada, préoccupent l’ancien Président du Sénat Youri Latortue.

Le dirigeant de «AAA» estime que les sanctions imposées témoignent d’une politique de deux poids deux mesures, au regard des informations disponibles sur le dossier du ministre de la Justice, de l’Agriculture et de celui de l’Intérieur et des collectivités territoriales.

Sans citer de nom, il rapporte que les visas de ces officiels de l’État ont été révoqués.

Les deux personnalités du secteur politique en Haïti, sanctionnées par l’administration américaine et canadienne, nient en bloc les accusations brandies par l’administration américaine et canadienne.

Le Président du Sénat Joseph Lambert, se déclare prêt à miser sa fortune pour contraindre les autorités canadiennes et américaines à reconsidérer son dossier. Il qualifie de fantaisiste la décision de révoquer son visa d’entrée aux États-Unis et au Canada et celle visant à geler ses fonds.

Réactions quasi similaires de l’ancien Président du Sénat, Youri Latortue, qui rejette d’un revers de main les sanctions jugées infondées. Il met en avant des considérations d’ordre politique pouvant justifier les décisions américaine et canadienne. Selon le dirigeant politique, sa position contre l’équipe de facto et son engagement à faciliter une solution haïtienne à la crise, son opposition à la possibilité d’un déploiement de troupes étrangères en Haïti ne plaisent guère à une frange de la communauté internationale. 

En outre, des éléments contrastent avec les sanctions adoptées par les deux puissances nord-américaines, à savoir sa participation régulière dans les discussions avec des émissaires des deux pays. En l’invitant à participer dans des sessions sur la crise haïtienne à l’Ambassade américaine, cette considération d’acteur politique de réputation douteuse ne tient pas la route, analyse Youri Latortue. 

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

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