Inter American Press Association clôt sa 78e assemblée générale en déplorant le « recul » de la liberté de la presse dans plusieurs pays dont Haïti

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En 2022, le Mexique est le pays qui compte le plus grand nombre de journalistes assassinés en 2022 suivi par Haiti, pays qui n’est ni dirigé, ni administré.

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Dimanche 30 octobre 2022 ((rezonodwes.com))–L’Association interaméricaine de la presse (IAPA) a conclu dimanche à Madrid sa 78e assemblée générale, au cours de laquelle elle a exprimé sa préoccupation face à la « régression » de la liberté de la presse dans les pays des Amériques.

« Un recul inquiétant et franc de la liberté de la presse est enregistré dans les Amériques. Cela se traduit par l’augmentation des meurtres de journalistes, ainsi que par l’intensification des pratiques de persécution et de criminalisation judiciaire qui conduisent à l’arrestation et à l’exil des membres des médias sur le continent », a conclu l’organisation.

Dans ce sens, ils ont rappelé que 25 journalistes ont été assassinés au cours des six derniers mois, ce qui a conduit les plus de 200 éditeurs de médias à manifester leur « condamnation et leur indignation ».

En 2022, le Mexique est le pays qui compte le plus grand nombre de victimes, avec 11 assassinats de journalistes et de travailleurs des médias depuis avril dernier, sans que les autorités mexicaines aient réussi à lutter efficacement contre cette douloureuse tragédie. Les autres pays où des assassinats ont été enregistrés sont Haiti (7)[le dernier cas enregistré ce dimanche] -, la Colombie (3), l’Équateur (2), le Honduras (2), les États-Unis (1), le Paraguay (1), le Brésil (1) et le Chili (1). En outre, en Colombie, trois cas de journalistes assassinés en 2002 ont été prescrits dans l’impunité.

Au cours de la réunion, le prix de la liberté de la presse de l’IAPA a été remis, à titre posthume, à 20 journalistes assassinés au Mexique au cours des 12 derniers mois.

L’assemblée a exhorté les gouvernements et les autorités à donner la priorité aux enquêtes visant à traduire en justice les responsables des meurtres de journalistes dans la région. Elle a également demandé instamment la promotion de mesures visant à garantir la protection du personnel de la presse, une question qui a également été abordée au cours des sessions, en vue de créer des mécanismes et des systèmes supplémentaires qui contribuent à renforcer la sécurité des membres des médias en danger.

À cet égard, l’Équateur et le Paraguay sont en train de créer des systèmes de protection des journalistes, qui rejoindront ceux du Brésil, de la Colombie, du Honduras et du Mexique. L’Assemblée a souligné que ce n’est pas seulement par le meurtre que l’on tente de faire taire les voix d’une presse libre qui enquête, dénonce et questionne.

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CAS D’EXIL

À cet égard, ils ont souligné que la persécution par l’intimidation et la criminalisation judiciaire a entraîné l’exil de 29 journalistes et a maintenu 15 journalistes et travailleurs des médias en prison, dans de nombreux cas dans des conditions inhumaines, soit en raison d’affaires en cours, soit en raison de condamnations prononcées sans procès équitable.

Par exemple, ils ont souligné le cas du Nicaragua, sous le régime de Daniel Ortega, où six journalistes condamnés sont toujours en prison, tandis que deux employés du journal « La Prensa » sont toujours en détention. Au moins 15 journalistes ont pris le chemin de l’exil et on en compte désormais plus de 150 qui ont connu la même situation au cours des quatre dernières années. Le gouvernement a continué à fermer des médias, dont plusieurs stations de radio de l’Église catholique, et a coupé le signal de CNN en español.

Un autre protagoniste est Cuba, qui connaît également des cas d’exil et d’arrestations qui portent gravement atteinte à la liberté d’expression. Un journaliste et deux influenceurs numériques restent en prison, tandis que quatre citoyens sont détenus pour avoir critiqué le gouvernement sur les médias sociaux. En outre, trois journalistes indépendants ont pris le chemin de l’exil et 20 autres se sont vus « offrir » la possibilité de quitter le pays, avec la menace de ne pas revenir.

Toujours au Salvador, deux journalistes sont toujours emprisonnés, tandis que dix autres ont pris le chemin de l’exil en raison de l’hostilité du gouvernement de Nayib Bukele, qui a intensifié ses menaces contre la presse depuis qu’il a décrété l’état d’urgence pour lutter contre les gangs. Cette situation a également conduit à l’autocensure des sources d’information.

Au Venezuela, le gouvernement de Nicolás Maduro a fermé 41 stations de radio. Il a également intensifié son offensive contre le libre accès à l’information en bloquant les sites web des médias nationaux et internationaux. Pour ce faire, elle a ordonné aux compagnies de téléphone officielles et privées de retirer ces sites web de l’antenne.

En Haiti, le régime illégitime PHTK3 a fait voir en 2022 toutes les couleurs aux membres de presse indépendante critiquant ouvertement son administration teintée de corruption. Au total, selon un décompte partiel, 7 journalistes sont tombés sous les balles assassines des gangs armés opérant en toute impunité. Et les « enquêtes se poursuivent« .

source: Inicio- Sociedad Interamericana de Prensa (sipiapa.org)

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