Communiqué de presse / l’INDDESC exige une enquête sans délai et tire la sonnette d’alarme auprès des autorités compétentes sur le bien fondé de l’arrestation du journaliste Robeste Dimanche à Delmas 47 et l’assassinat odieux du journaliste Romélo Vilsaint au commissariat de Delmas 33, en ce dimanche du 30 octobre 2022.
L’Institut National pour la Défense des Droits Économiques, Sociaux et Culturels (INDDESC) a appris avec la plus grande affliction l’arrestation du journaliste Robest Dimanche et l’assassinat scandaleux du journaliste Romélo Vilcin. La presse est soumise à un régime de liberté qui doit être garantie en toutes circonstances.
L’article 28.1 de la Constitution Haïtienne du 29 mars 1987, a relaté, dans une formule concise et claire, le principe selon lequel « le journaliste exerce librement sa profession dans le cadre de la loi. Cet exercice ne peut être soumis à aucune autorisation, ni censure, sauf en cas de guerre. » Qui plus est, l’article 28.2 de la même Constitution, dispose que : « le journaliste ne peut être forcé de révéler ses sources… »
Alors que, des agents de l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre (UDMO), ont procédé à l’arrestation, dans la zone de Delmas 47, du journaliste Robest Dimanche, journaliste de la Radio Zénith FM, dans le cadre de son travail. Sous toutes réserves, l’INDDESC qualifie cet acte comme une violation du droit à la liberté de conscience et d’expression, vue qu’il n’y avait apparemment aucun antécédent légal justifiant cette arrestation. Il est inadmissible que la police nationale aie délibérément tiré à bout portant sur plusieurs journalistes qui se solidarisaient à M. Robest Dimanche, en violant l’article 28 de la constitution et les conventions internationales ratifiées par Haïti notamment la Convention Américaine relative aux Droits de l’Homme et le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques.
L’assassinat lâche du jeune journaliste Romelson Vilcin, en recevant un projectile au niveau de la tête soit par un policier, constitue une aberration pour le droit à la vie et à la liberté d’expression, surtout au mépris de l’article 19 de la constitution haïtienne plaidant en faveur du droit à la vie et au mépris de l’article 4 de la Convention Américaine relative aux Droits de l’Homme ratifiée par Haïti.
Les droits de l’homme étant l’étude des droits qui assurent la liberté et la dignité de la personne humaine, se trouvent dans une impasse de divagation pour les autorités notamment pour certains de nos politiciers qui, malheureusement, n’ont aucune formation solide en matière des Droits Humains. Néanmoins, l’article 13 de la Convention Américaine relative aux Droits de l’Homme garantit la liberté d’expression. L’INDDESC se révolte devant ces comportements, car la presse joue un rôle essentiel dans le combat pour le respect strict et la protection des Droits Humains, en relayant les revendications légitimes de la population haïtienne.
L’Institut National pour la Défense des Droits Économiques, Sociaux et Culturels (INDDESC) condanme énergiquement et avec la plus grande véhémence ces violations flagrantes des Droits Humains et exige une enquête sans délai pour découvrir le policier qui aurait assassiné lâchement le journaliste Romélo Vilsaint et le punir conformément à la loi. Nous demandons aussi justice et réparations pour la victime conformément aux esprits des articles 1168 et 1169 du code civil haitien.
Secrétariat général de l’INDDESC