Le concept de « violence positive » chez Robert Lodimus fait référence à l’action insurrectionnelle et légitime du peuple souverain pour renverser un système d’oppression et d’injustice, par opposition à la violence criminelle et destructrice exercée par les oppresseurs.
Voici les points clés de sa vision :
- Légitimité de l’insurrection : Robert Lodimus, un auteur, essayiste et commentateur politique haïtien, défend l’idée que face à l’exploitation capitaliste, à l’impérialisme et à la corruption des élites, le peuple a un droit naturel et un devoir d’insurrection.
- Contre les manifestations pacifiques : Selon lui, les « manifestations autorisées et pacifiques » sont insuffisantes pour provoquer un changement réel. Il appelle à un « mouvement solide de désobéissance civile généralisé » qui perturbe le fonctionnement normal de l’État pour exiger le respect des droits citoyens.
- Nécessité de survie historique : Il inscrit cette idée dans la continuité historique, rappelant que la naissance de la République d’Haïti en 1804 fut elle-même le résultat d’une nécessité de survivance qui a impliqué de vaincre les esclavagistes par la force.
- Distinction claire : Lodimus distingue explicitement cette violence positive (celle de la lutte pour la justice et la dignité) des « crimes sordides qui visent la destruction méchante et gratuite de l’être humain ».
En résumé, la « violence positive » est, dans la perspective de Robert Lodimus, un outil nécessaire et moralement justifié pour les opprimés afin de se libérer de systèmes injustes et d’instaurer un ordre nouveau fondé sur la justice sociale et la souveraineté populaire.

