18 novembre 2025
Les droits à l’éducation des enfants haïtiens systématiquement violés!
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Les droits à l’éducation des enfants haïtiens systématiquement violés!

Le 11 juin 2017 ramène la journée nationale de l’enfant en Haïti. A cette occasion, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) et ses structures régionalisées, croient opportun de passer en revue l’état du système scolaire haïtien et les conditions de détention auxquelles sont soumis les mineurs en conflit avec la Loi.




Port-au-Prince, lundi 12 juin 2017 ((rezonodwes.com))– Dans le cadre de la commémoration de la journée nationale de l’enfant en Haïti, le RNDDH et ses structures régionalisées ont mis l’accent sur le fonctionnement du système scolaire haïtien et sur le cas des mineurs en conflit avec la Loi. Cependant, il ne s’agit pas d’oublier les cas des autres enfants en Haïti dont les mineurs en domesticité, les enfants des rues et les enfants placés en orphelinat ou en centres d’accueil qui, chaque jour, sont victimes de violation de leurs droits.
Le RNDDH et ses structures régionalisées attirent l’attention sur le fait que la Convention internationale relative aux Droits de l’Enfant, la Constitution haïtienne ainsi que les différentes dispositions légales portant sur la justice des mineurs, protègent les droits des enfants à l’éducation et aux garanties judiciaires.
Pourtant, dans le pays, la situation est ce qu’elle est : plusieurs systèmes de protection, d’éducation et de formation pour des mineurs catégorisés selon les moyens financiers de leurs parents. En d’autres termes, c’est au plus haut niveau de l’Etat que la discrimination à l’égard des enfants est planifiée et mise en œuvre.




Par rapport à la situation actuelle du système scolaire haïtien et des mouvements de protestation des enseignants, le RNDDH et ses structures régionalisées rappellent que la Constitution en vigueur dispose, en ses articles 32 et suivant que : L’Etat garantit le droit à l’Education. L’enseignement est libre à tous les degrés. Cette liberté s’exerce sous le contrôle de l’Etat et que La première charge de l’Etat et des collectivités territoriales est la scolarisation massive, seule capable de permettre le développement du pays. L’Etat encourage et facilite l’initiative privée en ce domaine.
De plus, il est de principe que toutes parties qui interviennent dans la formation, la protection et l’épanouissement des enfants, doivent le faire dans l’intérêt supérieur de ces derniers. Or, le mouvement des professeurs tel qu’organisé n’a pas été décidé dans l’intérêt supérieur des enfants et du droit à l’éducation.
Le RNDDH et ses structures régionalisées estiment que lorsque les manifestations étaient sur le point de devenir violentes, les organisateurs avaient pour devoir moral d’y mettre fin, pour éviter que des élèves ne soient impliqués dans des mouvements violents avec l’impression qu’ils avaient reçu l’approbation de leurs professeurs.
En ce qui a trait à la situation des mineurs en conflit avec la loi, le RNDDH et ses structures régionalisées estiment que le fait par les autorités judiciaires de permettre que 76 % des mineurs en conflit avec la loi croupissent en prison, en détention préventive, ne répond pas aux principes de protection de l’enfant.
En conclusion, le contexte actuel de négation des droits de l’enfant ne permet pas la commémoration de la journée nationale de l’enfant en Haïti. Les autorités étatiques doivent au contraire, se pencher sérieusement sur les situations dans lesquelles les mineurs sont appelés à vivre dans le pays, identifier les causes des problèmes susmentionnés et y trouver des solutions durables.
En ce sens, le RNDDH et ses structures régionalisées recommandent :
 Aux autorités étatiques de prendre en compte, dans le budget national, les différents problèmes liés à l’éducation ;   Aux Professeurs, de planifier et d’organiser des mouvements de protestation qui tiennent compte aussi des intérêts des enfants scolarisés.




 Aux autorités judiciaires d’intervenir immédiatement sur la situation des mineurs en conflit avec la Loi et d’établir un protocole de suivi efficace, apte à éviter que les mineurs emprisonnés soient gardés en situation de détention préventive, au-delà du délai légal imparti.

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