Mobilisation anti-Ariel : le Parquet de Saint-Marc et la PNH accusés dans l’exécution et la répression des militants

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Le commissaire du gouvernement de la juridiction de Saint-Marc, Me Moise Déristin et le responsable du commissariat du chef-lieu du Bas-Artibonite Jean-David Mathias sont instruits par le régime de facto afin de réprimer la mobilisation, affirment des militants politiques. Deux manifestants ont été tués par la Police, une quinzaine de personnes ont été blessées et une trentaine de mandats d’amener décernés contre des militants, dénoncent  l’organisation «Latibonit kanpe pou Ayiti» (LAKAY), «Tèt kole ti peyizan» et «Konbit tanbou pale».

Des cas d’intimidation, de repression aveugle et de décernement de mandats à la pelle à l’encontre des militants mobilisés à Saint-Marc contre le gouvernement de facto traduisent l’expression d’un appareil judiciaire à la botte du pouvoir.

Selon des dirigeants d’organisations populaires et politiques locales, le binôme infernal composé du chef du Parquet de Saint-Marc, Moise Déristin et du responsable du Commissariat de la juridiction, le commissaire Jean-David Mathias, est mis en cause dans la mort d’au moins deux manifestants, lors des derniers mouvements de revendication dans les rues.

Schneider Alcereste, dirigeant de «Konbit tanbou pale», qui intervenait, mercredi dans le cadre d’une conférence de presse dans le quartier général de l’Alternative socialiste (ASO) à la ruelle Berne, à Port-au-Prince, évoque plus d’une quinzaine de blessés par balles dans le camp des manifestants, une trentaine de mandats d’amener décernés contre des militants par le Parquet dans l’optique de casser l’élan de la mobilisation.

L’arrestation illégale mardi de Stevenson Destinoble, un militant politique, et son exécution par un agent de sécurité du chef de la poursuite du Parquet de Saint-Marc est révélatrice d’une machine répressive orchestrée contre des dirigeants des groupes progressistes.

Des entrepreneurs de la Cité Nissag Saget, des alliés du Parti haitien Tèt kale (PHTK), des responsables de médias locaux alimentent un discours haineux visant à discréditer le mouvement populaire anti-Ariel, rapporte-t-il.

Rigaud Vélumat, dirigeant de LAKAY, rappelle que les cas d’exécutions sommaires de citoyens engagés dans lutte démocratique, de bastonnades contre des initiateurs du mouvement sont loin de faire affaiblir la lutte. Il identifie un plan de l’impérialisme visant a exécuter un génocide contre la population et souligne qu’Ariel Henry n’est pas le dernier tyran.

Le dirigeant de l’organisation «Tèt kole ti peyizan ayisyen» Pierre-Mary Louis,  blâme la Police nationale d’Haïti (PNH), incapable de mettre en déroute les gangs qui opèrent à Martissant, à Canaan, à Croix-des-Bouquets, mais qui réprime les manifestants. Il appelle la population à intensifier la mobilisation contre le gouvernement de facto dirigé par Ariel Henry.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

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