par Kathleen Desravines
Mercredi 7 juin 2017 ((rezonodwes.com))– Le gouvernement, ses supporteurs et ses sbires adoptent la mauvaise approche dans la gestion de la crise au niveau des écoles publiques du pays.
Démoniser Josué Mérilien comme s’ il était le problème en soi pour dénier aux enseignants toute satisfaction à leurs revendications et espérer affaiblir le mouvement, ne résoudra pas le conflit. Les problèmes du secteur sont trop profonds et complexes pour être ignorés.
Si on n’,approuve guère la stratégie de lutte du leader syndical, il revient toutefois au gouvernement d’ adopter une attitude responsable en s’ attachant à résoudre la crise et à refuser l’option actuelle, consistant à s’ appuyer sur certains « micromen » au niveau de certains medias pour minimiser les revendications des profs et espérer s’ en tirer par une girouette.
Ignorer les problèmes, appliquer la stratégie du » faire semblant » ne feront qu`envenimer la crise. Comment peut-on même penser à critiquer, voire à condamner la levée de boucliers des enseignants du public en vue de la revalorisation de leur métier ?
D`un côté, plusieurs mois d’ arrières de salaire alors que de l`autre côté de la balance, le public arrive à constater, avec amertume, des récompenses de l’ordre d’ un million de gourdes à des parlementaires pour mieux se tourner les pouces à ne rien faire, des millions de gourdes en » gagòt » aux festivités des 1er et 18 mai, des millions de gourdes pour assurer la sécurité du Président de la République, l’augmentation du prix du carburant.
Il y a de quoi faire partir en guerre toutes organisations syndicales, particulièrement celles dont les membres détiennent la lourde et ingrate tâche de préparer l’ avenir de notre pays à travers l’ éducation de nos enfants.
Il importe que le pouvoir en place cesse ses menées basses et souterraines à travers les medias, prenne le taureau par les cornes et se résigne à faire face aux problèmes avec l`objectif de les résoudre et non de les contourner comme il s’ entête à le faire, car à ignorer l’ incendie, d’ autres foyers se ranimeront et jouer au pompier deviendra impossible à ce stade !
Kathleen Desravines

