18 novembre 2025
Haïti : comment prendre le temps du développement ?
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Haïti : comment prendre le temps du développement ?

Comment mieux intervenir dans les pays fragiles ? En présence de quatre grands connaisseurs d’Haïti provenant de champs différents (politique, littéraire, institutionnel, financier) ont été évoquées les limites de la coopération internationale dans des contextes où se côtoient urgences répétées et enjeux plus structurels. Alors que la société civile haïtienne s’insurge de plus en plus contre les impérialismes étrangers, et que les acteurs de l’aide eux-mêmes sont sceptiques quant aux bienfaits de leurs actions, il est temps de s’interroger sur les causalités de cette double insatisfaction, et de réfléchir aux changements susceptibles de mieux répondre aux attentes des populations. Pour remédier aux travers de la gestion classique des projets qui s’étale communément de 3 à 5 ans, pourquoi ne pas inscrire les projets dans un temps plus long (temps de l’analyse, temps de l’appropriation, temps de la maturation…) ? Comment passer de pratiques d’expertise à des pratiques d’accompagnement ? Peut-on proposer du sur-mesure, en particulier en Haïti ? Un projet avec un début et une fin est-il un concept pertinent dans un contexte de grande fragilité ? Autant de questions que cette conférence du 6 juin s’attache à discuter.



 Mercredi 7 juin 2017 ((rezonodwes.com))–

A l’occasion de la Semaine de l’Amérique Latine et des Caraïbes et de l’anniversaire des 40 ans de l’AFD en Haïti, cette dernière organisait mardi 6 juin à Paris une conférence sur les ressorts de la coopération internationale dans des contextes fragile en présence, notamment, de l’ancien Premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive.

L’aide au développement éprouve historiquement des limites relatives à sa temporalité. La gestion classique d’un projet de développement, souvent standardisée, se conjugue parfois mal avec le temps nécessaire à son appropriation. Et ce d’autant plus en Haïti, où les acteurs de l’aide eux-mêmes sont sceptiques quant aux bienfaits de leurs actions et où la société civile s’émeut de plus en plus d’une présence venue d’ailleurs.

Comment, dans des pays où se côtoient urgences répétées et enjeux plus structurels, accepter la complexité, se faire l’éloge de la lenteur, et adapter les modes de faire ? Un projet avec un début et une fin est-il pertinent dans un contexte de grande fragilité ? Ces questions ont été débattues ce mardi 6 juin 2017 à Paris lors d’une Conférence-débat organisée par l’Agence française de Développement (AFD) en en partenariat avec RFI, France24 et France Médias Monde.




Animée par Philomé Robert, journaliste haïtien, intervenant sur France 24, journaliste sur RFI et co-auteur de l’ouvrage « Haïti, réinventer l’avenir », cette conférence débat a réuni un panel d’intervenants de haut niveau, issus du champ politique, culturel, ou encore institutionnel. Y ont notamment participé M. Jean-Max Bellerive, Premier Ministre d’Haïti de 2009-2011, M. Joël Boutroue, coordinateur général des Nations unies en Haïti de 2006 à 2009, M. Hervé Conan, Directeur du département Amérique Latine et Caraïbes de l’AFD, et Mme Anne Lescot, Anthropologue et documentariste, chargée de mission Haïti à la Fondation de France.

Haïti : Comment prendre le temps du développement ?

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