Mobilisation populaire : la rue répond à Ariel Henry, au moins 6 morts à Port-au-Prince

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L’annonce d’une éventuelle augmentation des prix de l’essence dans les pompes attise la colère populaire. Ariel Henry, pour avoir provoqué la population, est tenu responsable des dommages irrémédiables causés par son adresse à la nation du 11 septembre.

L’assassinat mardi de trois policiers à Laboule par le gang de «Ti Makak» a provoqué l’émoi, au milieu d’une contestation populaire orchestrée depuis la veille. En dépit des appels renouvelés et les échos du crime qui ont agité l’internet, l’institution policière peinait à confirmer la nouvelle.  

À Port-au-Prince, des cas de brutalités policières ont fait basculer la journée de mobilisation antigouvernementale visant à dénoncer le projet de revoir à la hausse les prix de l’essence. Selon la presse locale, des policiers ayant recours à des tirs de sommation pour disperser les attroupements ont tué deux protestataires. Ces derniers qui s’activaient à piller un magasin ont été atteints de projectiles, selon des témoins. 

D’autres cas de débordements ont failli déboucher sur des scènes chaotiques. À Delmas 17, non loin du siège de l’Office national d’assurance vieillesse (ONA), des agents de sécurité qui tentaient de repousser la foule ont fait usage de balles réelles sur des émeutiers. Un jeune homme a été atteint d’une balle dans la tête au moment des heurts.

Des attaques répétées contre l’immeuble de l’ONA ont contraint les forces de l’ordre à déployer de grandes manœuvres pour contenir les assaillants. Usage à profusion de gaz lacrymogène, jets de pierres, affrontements entre policiers et manifestants ont caractérisé cet épisode.

Toutes les activités se sont retrouvées paralysées dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Le commerce, l’administration publique et le transport en commun ont été observés à l’arrêt.

La version de «Pays lock» tant souhaité par l’équipe de facto a acté la colère populaire face à des autorités sans sens de leadership.

La majorité des axes routiers étaient impraticables en raison des barricades qui y ont été dressées.

À l’instar des épisodes de juillet 2018, la population a répondu au Premier ministre de facto, le docteur Ariel Henry qui s’entête à l’idée d’augmenter les prix du carburant.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

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