Dénoncé par la clameur publique se basant sur un enregistrement sonore, le président du Brésil, Michel Temer, subit un interrogatoire par écrit. La police fédérale lui accorde 24 heures pour soumettre les réponses à 84 questions posées dans le cadre de l’enquête sur des présumés cas de corruption relevés
Brasília, lundi 5 juin 2017 ((rezonodwes.com)).-Le ministre brésilien des Affaires Etrangères qui se trouvait samedi dernier à Port-au-Prince, ferait-il partie d’un gouvernement dont le président serait inculpé de corruption ? En effet, la presse brésilienne a appris lundi que la police fédérale a soumis un questionnaire de 84 questions au Président Michel Temer dans le cadre d’une investigation d’allégations de corruption portées contre lui.
Le palais présidentiel qui a accusé réception de « cet interrogatoire par écrit » a 24 heures pour faire parvenir aux investigateurs de la police fédérale, notamment le Procureur, toutes les réponses aux questions posées. En d’autres termes, le président a 24 heures pour répondre à cette mise en examen à distance.
Questionné sur le genre de questions posées au président Temer, un porte-parole de la police fédérale à Sao Paulo, s’est refusé à tout commentaire. Néanmoins, des médias brésiliens ont rapporté lundi soir que les questions se seraient concentrées sur une une conversation audio entre Temer et l’un des propriétaires de JBS, une industrie versée dans le marché de la viande.
Le chef exécutif de JBS, Josley Batista, a enregistré l’une des conversations qu’il a eue avec le président Temer, en mars dernier, et cet enregistrement qui sert actuellement d’évidence serait à la base des investigations menées par le Procureur général pour savoir si le président a busé de son pouvoir.
Cette semaine qui apparaît décisive pour Temer, débute mardi avec un procès de la Cour Supérieure Electorale visant à destituer le président pour une affaire de corruption remontant à 2014. Le verdict devrait être rendu vendredi dans la mesure où aucun des 7 juges ne demande l’ajournement du procès sous prétexte de collecter plus de données.
A rappeler l’arrestation samedi dernier de l’ancien parlementaire Rodrigo Rocha Loures, par la police brésilienne qui a filmé une scène macabre. Selon les enquêteurs, Loures a reçu une valise contenant un demi million de BRL provenant du blanchiment d’argent et de corruption. Rodrigo Rocha Loures est un Assistant-spécial du président Temer.