Le leader de « Pitit Dessalines », Jean-Charles Moise exige justice et réparation pour les proches de Joselita Marcelin. Cette dernière, touchée par balles, mercredi, à Samari, rejoint la liste des victimes des brutalités policières dans la métropole du Nord.
Le report de la circulaire 114-3, de la Banque de la République d’Haïti (BRH), obligeant les bénéficiaires à recevoir des transferts en monnaie locale et la baisse du taux de changes ; sont parmi les deux exigences faites par Jean-Charles Moise pour mettre fin à la mobilisation. Sans la satisfaction de ces deux revendications, la mobilisation antigouvernementale dans la métropole du Nord, sera intensifiée, avise le dirigeant politique.
Dans l’intervalle, le mouvement pour dénoncer l’insécurité, l’inflation, la hausse du dollar, la mauvaise gouvernance se poursuit. Mercredi, ils étaient des milliers à accompagner le secrétaire général de « Pitit Dessalines », dans la rue pour exiger la démission du premier ministre de facto, Ariel Henry.
Une deuxième journée de manifestation émaillée de violences et d’incidents regrettables au Cap-Haitien.
Selon la presse locale, des heurts entre policiers manifestants ont eu lieu dans plusieurs quartiers de la ville pendant le défilé de plusieurs milliers de citoyens à l’appel du leader de « Pitit Dessalines », l’ancien sénateur Jean-Charles Moise.
Des banques commerciales, des entreprises privées, des stations d’essence ont essuyé des jets de pierres. Des protestataires ont également pris pour cible des agents de l’ordre qui assuraient la sécurité de la foule.
À Samari, Joselita Marcelin (24 ans), une manifestante, a été tuée par balles, rapporte le correspondant de radio Kiskeya au Cap-Haitien, Gérard Maxineau. L’assassinat de la jeune femme, va servir de sève pour la mobilisation, selon certains participants.
Hervé Noel
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