« Les Verts » (Marcha Verde) mobilise des centaines de personnes à Cristo Rey, dimanche matin. Parmi les revendications des manifestants: une enquête diligentée sur les sources de financement de la campagne électorale du président Danilo Medina, en 2016
Cristo Rey (Rép. Dom), dimanche 4 juin 2017 ((rezonodwes.com)).-La société civile dominicaine n’arrête pas d’étonner le monde et semble-t-il, n’est pas prête à encenser tout dirigeant sur les épaules duquel reposent les poids de corruption, de détournements de fonds ou d’inculpation de blanchiment d’argent.
Des centaines de dominicains, ne se contentant pas des 14 arrestations effectuées la semaine dernière, ont gagné dimanche matin les rues, comme prévu, à Cristo Rey, pour dénoncer la corruption et l’impunité qui sont encore une méthode de gouvernance dans leur pays. Cette fois-ci, ils ont indexé le président Danilo Medina sur les sources de financement de sa campagne électorale en 2016.
En plus de l’exigence de l’ouverture d’une enquête sur ce dossier, « La Marcha Verde » souhaite que toute lumière soit faite sur une usine de charbon à Punta Catalina. La manif a rassemblé des centaines de personnes vêtues de vert qui portaient des banderoles avec les écriteaux appelant à mettre fin à l’impunité dans le pays. Un autre rassemblement est prévu à la capitale pour le dimanche 11 juin prochain.
Un des principaux porte-paroles de la « Marche des Verts », Heidy Adon, a rappelé une récente déclaration du ministre dominicain de la Justice obligeant le Procureur (Ministère public) à ouvrir une enquête criminelle sur le financement de la campagne électorale de Medina.
« Les Verts », avec cette exigence de demande de clarification sur les sources de financement de la campagne électorale de Danilo Medila, qui a été réélu, s’affirment plus que jamais sur la scène politique en République Dominicaine. « Cristo Rey sont verts, infatigable et invincible contre le pouvoir de la grotte », a remarqué un journaliste du journal Listin Diario sur les t-shirts portés par plusieurs des participants de la marche du dimanche. Prochaine étape, la Capitale, sous les fenêtres de Medina.
Notons qu’en Haïti, le CEP, l’instance chargée de vérifier et d’enquêter sur les sources de financement des candidats lors des lancements de leur campagne électorale, ne s’est jamais montrée jusqu’ici à la hauteur de sa tache. Au besoin, l’organisme électoral haïtien faisait sortir des communiqués sans force de persuasion voire punitive. En outre, des anciens conseillers électoraux, eu égard aux éthiques professionnelles, ont accepté de travailler pour le gouvernement. Yolette Mengual et Pierre Manigat Junior en sont les deux parfaits exemples.