Des patrons du secteur économique haïtien admettent l’état désastreux de la situation, mais essayent de faire du neuf avec du vieux

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« Il serait important que tous les citoyens qui se retrouvent dans ce cri d’alarme adhèrent à cette démarche en dénonçant l’immobilisme inacceptable dans lequel se complaisent aujourd’hui les acteurs politiques, lequel immobilisme contribue à l’aggravation de l’insécurité« , écrivent des patrons du secteur privé à la recherche d’un consensus dans l’impunité sans toutefois se poser la question: Qui a armé les gangs? Pour qui travaillent-ils? Ces milliers de pauvres gens sont-ils morts en vain?

Haiti, confié au Tèt Kale par le secteur privé des affaires depuis mai 2011, vit les pires moments de son histoire, depuis l’Indépendance et vers 2017, « le pays n’est ni dirigé ni administré » et aujourd’hui, c’est la débâcle. Oui, on fait du neuf avec du vieux, mais seulement si c’est véritablement du neuf. 

Vendredi 26 aout 2022 ((rezonodwes.com))–A moins de 48 heures du lancement d’une nouvelle mobilisation générale à travers tout le territoire pour exiger la démission du Premier ministre de facto nommé par le Core Group, Dr. Ariel Henry, un regroupement patronal haïtien, gardien du système, se montre finalement « préoccupés par la détérioration sans précédent de la situation socio-économique du pays« , le pire depuis l’avènement du régime PHTK.

Toutefois, ces hommes d’affaires qui pensent pouvoir faire du neuf avec du vieux reconnaissent que la « faillite actuelle est collective« , car dans un avion en détresse, soulignent des critiques, comme celui piloté par PHTK depuis plus de dix (10) ans, sous l’oeil complice de ce puissant secteur économique, aucun passager n’est épargné, en classe d’affaire ou détenteur d’un billet classe économique.

« Notre premier appel en ce sens sera vers les femmes et hommes d’affaires de notre pays relatif à l’aspect scrupuleux de leurs responsabilités légales et fiscales« , écrivent les signataires se penchant publiquement pour la première fois sur « une observance de saines pratiques commerciales« , un mal qui ronge Haiti jusqu’à le reléguer dans le classement de l’un des pays les plus pauvres au monde et le plus corrompu de la région.

Les puissantes familles haïtiennes Jaar, Auguste, Baussan, Cassis, Saint-Cyr, Handal, Deeb, Coles, pour ne citer que celles-là, pensent aujourd’hui qu’ « il est vital et urgent que les autorités fiscales s’acquittent de façon célère et efficace de leurs responsabilités de collectes des droits de douane et impôts« .

« Il demeure toutefois entendu que l’action attendue de l’Etat exige une gestion saine des deniers publics« , une partie du discours qui coincide avec les démagogies dénoncées de l’ULCC quant, au fond, que le dossier pendant de plus de $ 4 milliards des fonds de Petro Caribe détournés en majeure partie par des membres du régime PHTK, encore en fonction pour la plupart, n’a jamais connu une suite légale et judiciaire.

« L’heure est grave et exige que les acteurs cessent de remettre sur le tapis des questions qui provoquent les mêmes désaccords et aboutissent aux mêmes échecs« , fait remarquer le regroupement patronal haïtien, qui, à l’analyse du texte publié après celui de Luis Almagro de l’OEA, n’est pas prêt de lâcher Ariel Henry avec son projet de referendum-bidon et d’une nouvelle « tragédie électorale PHTK » à l’horizon.

L’insécurité d’état « programmée » est vue sous un autre angle par ces entrepreneurs haïtiens « interpellés par leur devoir patriotique pour rappeler aux protagonistes économiques et politiques leurs impérieuses obligations de privilégier l’intérêt national et de mettre fin à leurs tergiversations« , néanmoins, aucune condamnation des gabegies administratives révélées de Michel Martelly, Jovenel Moise et Ariel Henry n’a été auparavant enregistrée de leur côté.

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