Premier ministre des Bahamas, Philip Davis: … »Pour l’instant, il n’y a que des guerres de gangs. C’est un État en faillite à l’heure où nous parlons et les efforts pour rassembler les parties belligérantes – quand je dis les chefs de gangs – sont en train de s’engager à l’heure où nous parlons.«
Le gouvernement de facto d’Haiti laisse entendre que « des dispositions ont été prises en vue d’organiser des funérailles dignes » pour les 17 naufragés, sans toutefois annoncer le rapatriement des corps. Une situation pareille a lieu à Porto Rico, lors des funérailles de 11 femmes, le 15 juin dernier sans la moindre contribution du régime de Port-au-Prince, après un tweet de « sympathie ». Le Chargé d’affaires haïtien Anthony Brutus « hors des Bahamas », a déclaré qu’il attendait un rapport sur l’incident.
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Mardi 26 juillet 2022 ((rezonodwes.com))–Un troisième Bahamien a été arrêté en relation avec une opération présumée de trafic d’êtres humains qui a entraîné la mort d’au moins 17 migrants haïtiens tôt dimanche matin, a déclaré la police lundi.
Selon la police, l’homme a été appréhendé dans une maison du centre de New Providence peu après 21 heures dimanche, a indiqué The Nassau Guardian précisant qu’un Bahamien de 39 ans et un autre de 48 ans ont été arrêtés après avoir été secourus avec 23 autres personnes après que le bateau sur lequel ils voyageaient a chaviré au large de New Providence peu après 1 heure du matin dimanche.
Le ministre de la Sécurité nationale, Wayne Munroe, a déclaré que les autorités avaient l’intention d’examiner « toute l’étendue de l’opération« , alors que le gouvernement haïtien se contente de déplorer l’incident n’étatnt pas le tout premier.
« Dans mon esprit, quelque chose comme ça ne surgit pas et n’arrive pas comme ça », a déclaré Munroe.
« Donc, nous sommes peut-être aux prises avec des organisations criminelles internationales ».
Il a ajouté : « Il y aura des enquêtes pour découvrir comment cette opération a été montée. Est-elle localisée ? Implique-t-elle des personnes aux États-Unis ? Implique-t-elle des personnes en Haïti ? S’agit-il d’un gang transnational ? Nos responsables de l’application de la loi s’en chargeront. »
Alors que la police avait initialement indiqué que 50 à 60 personnes se trouvaient à bord du navire, la Royal Bahamas Defence Force (RBDF) a déclaré hier que 45 personnes étaient à bord et se dirigeaient vers Freeport, Grand Bahama, ou la Floride sur le bimoteur de 33 pieds nommé « Bare Ambitions« .
La RBDF a déclaré que le navire était parti de la zone de Sand Trap, située à l’ouest d’Arawak Cay, avant de se renverser à quatre ou cinq miles nautiques de l’entrée du port de Nassau.
Au moins trois personnes seraient toujours portées disparues et aucun autre corps n’a été retrouvé hier, selon les autorités.
La tragédie de dimanche est la pire perte de vie dans les eaux bahaméennes depuis que 28 migrants haïtiens sont morts lorsque leur bateau a chaviré près d’Abaco en février 2019.
Crispin S. Hall, le responsable de la protection du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) aux Bahamas, s’est dit « profondément attristé » par cette perte de vie.
M. Hall a déclaré que le HCR est prêt à travailler avec les gouvernements de la région pour aider à la réponse humanitaire pour les nouveaux arrivants et à la capacité de s’assurer que les personnes ayant besoin d’une protection internationale la reçoivent rapidement et équitablement.
Le Chargé d’affaires haïtien Anthony Brutus a déclaré qu’il attendait un rapport sur l’incident.
« Après cela, nous enverrons une délégation pour identifier. Maintenant, je suis hors du pays, mais j’attends toujours un rapport à ce sujet », a déclaré Brutus lorsqu’il a été joint pour un commentaire.
Dans un communiqué, la Communauté des Caraïbes (CARICOM) a déclaré que cette dernière catastrophe mettait une fois de plus en évidence la situation désespérée d’Haïti et la nature répréhensible des actions de ceux qui profitent des personnes qui tentent de s’échapper.
« La CARICOM continuera à travailler avec Haïti et la communauté internationale pour apporter la paix, la sécurité et le développement à notre nation sœur », a-t-elle déclaré.
« La CARICOM attend avec impatience que soient appréhendés et traduits en justice ceux qui s’attaquent aux espoirs et aux aspirations des personnes vulnérables. »
Le Premier ministre des Bahamas, Philip Davis, a décrit Haïti comme « un État en faillite » et a indiqué qu’il était, avec les Premiers ministres de la Barbade et de la Jamaïque, les dirigeants régionaux chargés de chercher à résoudre les problèmes en Haïti.
Il a déclaré que la solution devait être une solution haïtienne « plutôt qu’une solution imposée« .
« Nous allons très bientôt nous engager dans une tentative de rapprochement des factions« , a déclaré M. Davis.
« Pour l’instant, il n’y a que des guerres de gangs. C’est un État en faillite à l’heure où nous parlons et les efforts pour rassembler les parties belligérantes – quand je dis les chefs de gangs – sont en train de s’engager à l’heure où nous parlons. »
Le ministre de l’Immigration, Keith Bell, n’a pas été en mesure de fournir des statistiques sur le nombre de migrants appréhendés depuis janvier sur le territoire des Bahamas, mais le procureur général Ryan Pinder a indiqué le mois dernier que les chiffres des Bahamas en matière d’entrées, de saisies et de rapatriements de migrants illégaux » crèvent le plafond « .
Les garde-côtes américains ont déclaré avoir arrêté plus de 3 500 migrants haïtiens en mer entre octobre 2021 et avril 2022, soit plus du double des 1 527 migrants appréhendés entre octobre 2020 et septembre 2021.
Un grand nombre de ces arrestations ont eu lieu dans les eaux des Bahamas.
source: The Nassau Guardian
