17 novembre 2025
100 jours : Jovenel Moise n`obtient que 3 sur 10, selon le RNDDH!
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100 jours : Jovenel Moise n`obtient que 3 sur 10, selon le RNDDH!

Jovenel Moise ne respecte pas les principes de la gouvernance démocratique

Dans un rapport sur les cents (100) premiers jours de la présidence de M. Jovenel Moïse, le RNDDH (Réseau National de Défense des Droits Humains) analyse quelques actions importantes de son administration dans l’idée de situer l’orientation de sa politique ainsi que leurs conséquences sur la réalité socio-économique du pays, déjà fragile et complexe, en particulier sur les droits fondamentaux des citoyens qui ne peuvent, jusqu’à présent, être garantis. En outre, il fait des recommandations en vue d’attirer l’attention des instances étatiques et de la société civile sur la nécessité de travailler dans la perspective de la gouvernance démocratique, de l’État de droit et d’une société respectueuse des droits de la personne humaine. Ce rapport se veut préventive.




Port-au-Prince, samedi 27 mai 2017 ((rezonodwes.com))– Les cinq (5) premières actions de Jovenel Moise nous permettent de conclure que la « politique » de l’administration Moïse n’est pas placée dans une démarche pour le respect des principes de la gouvernance démocratique et la garantie des droits fondamentaux des citoyens, notamment les couches dites vulnérables :

1.- L’opposition au renouvellement du mandat de l’expert indépendant sur la situation des droits de l’homme en Haïti.
2. – Volonté de modifier le haut commandement de la PNH, suite à l’ »attaque » qu’a subi le cortège présidentiel, qualifiée de  »terroriste » par le gouvernement
3.- Remobilisation des forces armées d’Haïti
4.- Cent-millions (100.000.000) de gourdes pour la sécurité du Président pendant la caravane
5.- Renvoi du directeur de l’Unité centrale de renseignements financiers (UCREF).




Cela s’inscrit de préférence dans une logique d’affaiblissement institutionnel, de propagande, de gestion irrationnelle de l’État… Cette situation devrait préoccuper toute la société et les inciter à travailler ensemble pour contraindre la nouvelle administration à agir de façon rationnelle et efficace et à adopter des politiques publiques capables de changer les conditions d’existence de la population. En matière de droits de l’homme, les politiques publiques doivent finalement contribuer à améliorer les conditions de vie de la population, notamment les couches les plus vulnérables.

Ce besoin est d’autant plus important et urgent, dans ce contexte de grande précarité où : la monnaie nationale ne cesse de se déprécier ( à titre d’exemple, le taux de change de la gourde est passé de 41 gourdes en 2011 à 70 gourdes en mars 2017 pour 1 USD) ; la dette externe du pays s’élève à 3 milliards de dollars (3.000.000.000)20 , dont 75% sont à payer au Venezuela dans le cadre du programme Petro Caribe, alors qu’elle a été éliminée après la catastrophe du 12 janvier 2010 ; le pays fait face à toute une série de catastrophes naturelles (Les dégâts de l’ouragan Matthew sont estimés à 1.9 milliard de dollars) ; les conditions de vie de la population se dégradent de jour en jour; le gouvernement augmente le prix des produits pétroliers ; le pouvoir d’achat de la population diminue considérablement ; les services sociaux de base sont quasiment inaccessibles.

En outre, dans une interview, le directeur exécutif, analysant les actions de l`administration Moise a affirmé que celle-ci n`a obtenu que la note de 3 sur 10.

Recommandations. Le centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme recommande que :
– le Parlement exerce sa fonction de contrôle, conformément à la constitution et n’entre pas dans la dynamique de partage du pouvoir ;
– la nouvelle administration renforce les institutions étatiques (centrales/locales) et, permette à chacune d’entre-elles de remplir sa mission sans les devancer et laisse la voie de la propagande ;



– les organisations de la société civile se réveillent et exigent du gouvernement une gestion rationnelle des faibles ressources de l’État et d’arrêter avec toute politique de “one man show” ;
-la justice, notamment les magistrats, fasse son travail en toute indépendance.

 

1 Comment

  • Jean-Marie Leroy 29 mai 2017

    Haiti a mis plusieurs siècles pour dévaler irreversiblement la pente qui le conduit dans le marasme économique et social actuel. Bien des responsables auraient du être jugés par un grand tribunal historique.Il n’est pas juste de demander au gouvernement actuel de réparer en trois mois toutes les bêtises des prédécesseurs…

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