Deux thèses contradictoires soutenues tendent à créer la confusion sur l’assassinat, mercredi, de trois jeunes à bord d’un véhicule. Des témoins évoquent des victimes ayant résisté à une tentative d’enlèvement alors que d’autres voix font état de trois présumés bandits abattus par la police.
Mercredi 29 juin 2022 ((rezonodwes.com))–Chaque jour qui passe en Haïti, amène son lot de crime, d’incertitude et de peur. C’est ainsi qu’à l’avenue Jhon Brown – Lalue -, dans l’environnement immédiat de la Direction de l’immigration et de l’émigration, mercredi de très tôt, les corps sans vie de Mario Joseph, Jean Michel Bien-Aimé et Jean Brunel Vacius gisent dans leur sang à l’intérieur d’un véhicule.
Une foule de curieux entourent la scène de crime autour de laquelle des policiers montent la garde.
Des informations font état d’un véhicule suspecté d’implication dans des cas d’enlèvement suivi par des agents de la Police nationale d’Haïti (PNH). Les trois occupants semblent avoir été abattus par les forces de l’ordre, selon une première version. Parallèlement, une autre thèse, soutient l’assassinat collectif de trois jeunes par des hommes armés. Ces derniers ont tenté d’enlever les victimes qui ont résisté.
Pour l’heure, un dispositif renforcé de policiers est remarqué dans la périphérie de la Direction de l’immigration et de l’émigration. La présence d’un juge de paix requise avant la levée des cadavres est alimentée par des témoignages confus autour du drame.
L’insécurité à Port-au-Prince caractérisée par des cas d’assassinat et de kidnapping préoccupent au plus haut point des résidents de la capitale. Des vies se voient quotidiennement broyées, dans une ville qui effraye avec un système judiciaire pris officiellement en otage par des gangs armés depuis environ trois semaines.
Hervé Noël
vevenoel@gmail.com