Les noms de ces 33 policiers figurent-ils dans le dossier que le énième juge chargé d’instruire l’affaire a en main?
Ou s’agit-il d’une enquête parallèle conduite par la Direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ) sans Léon Charles ou encore une décision extrajudiciaire compte tenu des suspects détenus au Pénitencier national dans le cadre de l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse?
Mercredi 29 juin 2022 ((rezonodwes.com))–Ces 33 policiers révoqués dans le cadre d’une enquête sur le crime commis contre Jovenel Moïse ne sont-ils redevables envers la justice haïtienne ?
Le porte-parole de la Police nationale d’Haïti (PNH), Garry Desrosiers, s’est contenté d’évoquer les recommandations de l’Inspection générale de la PNH(IGPNH) pour justifier la mise à pied de 33 policiers jugés fautifs dans l’assassinat de l’ancien Chef de l’État Jovenel Moïse. Des précisions sur le profil, l’identité des policiers renvoyés par la Direction générale, n’ont pas été avancées.
En conférence de presse, mercredi, l’inspecteur divisionnaire Garry Desrosiers a informé qu’après suite favorable accordée par la Direction générale de la PNH(DG/PNH), le dossier a été acheminé à l’IGPNH pour des considérations d’ordre administratif. Dans la foulée, il annonce que trois autres policiers sont frappés de mesure conservatoire. Ils sont mis en disponibilité sans solde, a précisé Garry Desrosiers, porte-parole d’une institution dont le commandant est nommé en dehors de la Constitution.
Il appelle à questionner la sincérité dans les annonces de la PNH de Décembre 2021. Une mission de la Police judiciaire a été annoncée en Turquie afin de remplir les formalités liées à l’extradition de l’homme d’affaires Samir Handal vers Haïti. Aucune avancée n’a été réalisée, le dossier ne progresse point, les auditions ont suspendu. Un 5è juge d’instruction, Wesser Voltaire, a été nommé pour conduire l’affaire, il reste à poser ses premiers actes.
Sur le plan diplomatique, la PNH maintient ses dispositions visant à rapatrier en Haïti certains suspects cités dans l’exécution de Jovenel Moïse, tout ceci reste un voeu pieux. Une dizaine d’avis de recherche sont lancés contre d’autres personnalités citées dans l’enquête judiciaire n’incluant pas les noms de l’ambassadeur Léon Charles, Dr Claude Joseph, Dr Ariel Henry dans la liste des personnes à interroger.
Après l’assassinat de Jovenel Moïse, le 7 juillet à Pèlerin, l’enquête stagne. Le Palais de Justice est passé sous le contrôle des gangs, la « République n’existe même pas sur papier », pour reprendre l’ex-PM de facto, l’Ing. Joseph Joute. Aux États-Unis, des signes encourageants viennent s’estomper à la décision de l’administration américaine de classer sans suite certains éléments de l’affaire.
Hervé Noël
vevenoel@gmail.com