Le calendrier des manifs non-stop annoncées pour fin de mai, par des ouvriers des industries de sous-traitance, prompt le Commissaire du Gouvernement à officialiser la répression de la PNH contre toute éventuelle manifestation des journaliers empruntant la route de l’Aéroport
Port-au-Prince, vendredi 26 mai 2017 ((rezonodwes.com)).-Sans annoncer l’ouverture d’une enquête sur les cas d’abus physiques graves dénoncés et perpétrés par des unités spéciales de la police, sur des ouvriers revendiquant une augmentation de salaire, le Commissaire du Gouvernement, Me. Clame Ocnam Daméus, de préférence, trace, une ligne de démarcation pour les manifestants. Ce que « dévan palè » était au président Martelly, la route de l’aéroport l’est aujourd’hui au président Jovenel Moise.
Dans un avis en date du 22 mai, pourtant rendu public vendredi 26 mai 2017, M. Daméus tout en complimentant les autorités policières, leur demande de prendre toute mesure nécessaire pour empêcher que des manifestations de rue se dirigent vers l’Aéroport. L’usage à profusion des gaz lacrymogènes était constaté par des reporters sur place, durant les 2 dernières manifs des ouvriers. En sus, des ouvriers et ouvrières se plaignent des mauvais traitements physiques et inhumains subis des mains des policiers de la CIMO.
Le Commissaire, écrit-il, estime que de telles manifestations qui se déroulent dans cette zone, pourraient entraîner des dommages considérables, voire compromettre la sécurité nationale. Un thème assez fort utilisé par M. Daméus, commente un observateur, quand l’on sait que les manifestants ne sont pas armés et que, pacifiquement, ils revendiquent leurs droits.
Ce genres de communiqué du Parquet de Port-au-Prince, avance un ancien étudiant-membre de la FENEH, rappelle tristement les passages des régimes militaires à la tête du pays, voyant de très mauvais œil les rassemblements populaires.
Rappelons que les revendications des ouvriers des manufactures, selon des syndicalistes, surviennent à la suite de l’augmentation des prix des produits dérivés du carburant. Le ministère des Affaires sociales, malgré une promesse d’accompagnement social, n’a pas su décourager les malheureux ouvriers, avec un salaire de base de moins de U$5.00, de gagner les rues.
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