Port-au-Prince, vendredi 26 mai 2017 ((rezonodwes.com))– Le patron de Group Croissance, Kesner « Roro » Pharel, prend le contre-pied des patrons haïtiens qui ne jurent que par les bas salaires pour les employés de leur usine. L`économiste estime que l`Association des Industriels Haïtiens (AdIH) développe un argumentaire tout à fait faux, car c`est la productivité et non le bas salaire qui détermine la compétitivité d`un pays.
Avec une logique d`emplois à bas salaire, on ne parviendra qu à attiser les tensions sociales et cela ne débouchera que sur la détérioration de l`environnement des affaires.
L`ancien commentateur sportif se positionne pour une augmentation du salaire minimum et l`amélioration des conditions de vie des travailleurs de la sous-traitance, bien qu`il reconnait que le saut de 300 gourdes à 800 gourdes peut être périlleux. Il recommande aux acteurs de chercher à trouver un consensus, un juste milieu afin de calmer le jeu de part et d`autre.
Soulignant l`incapacité des industriels haïtiens à faire évoluer le secteur, Pharel recommande face à cet échec une diversification de l`économie haïtienne et conseille aux patrons de l`AdIH de se doter d`un think tank pour mieux appréhender l`importance du concept de productivité dans la compétitivité du pays.


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