Les initiateurs de la marche contre l’insécurité, la mauvaise gouvernance et la corruption regroupés au sein du Protocole d’entente nationale (PEN), du Parti démocrate-chrétien d’Haïti (PDCH) et de l’Entente nationale (ENA) envisagent de poursuivre le combat, même en dépit des obstacles rencontrés. À Hinche, mardi, la marche contrariée par des jets de pierre, a pourtant fini sa course sur la Place Charlemagne Péralte.
Mardi 14 juin 2022 ((rezonodwes.com))–
À l’initiative des signataires du PEN, des centaines de militants et citoyens engagés ont gagné les rues pour dénoncer l’insécurité, la mauvaise gouvernance et la corruption caractérisée, normalisée par le régime de facto conduit par le premier ministre Ariel Henry.
La mobilisation, lancée sur la Place publique Charlemagne Péralte à Hinche, a parcouru plusieurs rues de la ville avant d’essuyer quelques hostilités à la rue Claire-Heureuse, selon la presse locale.
Sur le parcours, des slogans hostiles au pouvoir de facto résonnaient dans la foule. Les participants reprochent au gouvernement en place d’institutionnaliser la corruption, de normaliser l’insécurité et d’imposer la mauvaise gouvernance politique comme règle. Ils rappellent au gouvernement de facto que les conditions socioéconomiques de la population générale ont pratiquement dégradé durant ces derniers mois.
Des citoyens, en opposition au mouvement, ont balancé des pierres en direction de la foule. Les forces de l’ordre en charge de couvrir le défilé ont dû intervenir pour assurer la sécurité des manifestants, selon Ronel Audate, correspondant de Radio Kiskeya, dans le chef-lieu du département du Centre.
En dépit de ces instants de flottement, les initiateurs et organisateurs ont pu délivrer le message final sur la Place publique Charlemagne Péralte.
L’ancien sénateur Youri Latortue (AAA), l’ancien député Antoine Rodon Bien-Aimé (ENA) et l’ancienne ministre à la Condition féminine, Marie Denise Claude (PDCH) font partie des promoteurs du PEN qui se trouvaient à la tête de la foule.
Ils ont promis d’intensifier la mobilisation pour forcer le docteur Ariel Henry à la démission.
Hervé Noel
