Port-au-Prince, mardi 23 mai 2017 ((rezonodwes.com))– Le sénateur du Sud, Jean Mare Junior Salomon, dresse un tableau sombre de la situation du pays et lance de vives critiques contre les actions du président Tet Kale, Jovenel Moise qui, selon lui souffre déjà d`un déficit de légitimité.
Pour l`élu de l`OPL qui pense qu`on se trouve sur le point de faire face à un soulèvement populaire, sur le plan politique, c`est la confusion; au point de vue économique c`est la catastrophe, du coté du social, c`est la désolation et concernant l`environnement c`est le désastre.
M. Salomon dit constater que le pays est dysfonctionnel, avec une région (du Grand Sud) totalement dévastée. En ce sens, il s`attendait à des actions rapides et positives, mais note qu`on a organisé, de préférence, le carnaval national aux Cayes sous prétexte que cela allait aider les gens. « J`ai dénoncé cette monstruosité parce que d`abord, il fallait assainir les finances, réduire le gaspillage des fonds publics, curer les canaux et les rivières, venir avec un plan de relance de la production », soutient le père conscrit.
« Ils ont préféré jeter de la poudre aux yeux de la population qui est en train de souffrir sous leur responsabilité. Je ne veux pas être méchant dans mes déclarations, mais les actions d`état pompier dans un enfer, ne vont rien résoudre », insiste celui que certains journalistes appellent Nèg provèb la.
Le sénateur dénonce le « mauvais » entourage de Jovenel Moise, qui selon son analyse, place le pays dans une logique de continuité de l`ancien régime Tet Kale 1. « Un petit groupe s`enrichit pendant que la jeunesse croupit dans la misère. C`est du champagne pour quelques-uns, mais pas de l`eau potable pour tous. Il y a des signes avant-coureurs qui laissent présager des jours sombres pour Haiti. Le gouvernement doit changer son fusil d`épaule, car ce que nous vivons n`est que le symptôme d`une maladie beaucoup plus grave », lâche le sénateur d`un ton sentencieux.
Il rappelle que le sénat, dans sa prévoyance, avait voté une résolution pour demander à l`exécutif de décréter l`état d`urgence sur la région du Grand Sud et l`état d`urgence sur le territoire national, « mais, le président Jovenel Moise a préféré lancer une caravane pour laquelle un fort investissement a été consenti pour des résultats déjà connus d`avance et qui ne vont certainement pas résoudre les problèmes ni en amont, ni en aval », regrette le parlementaire.


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