Aux Cayes : le RCS renonce au mouvement « Lari blanch »

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Frantz Arthur Mauvais, l’un des commerçants membre du Rassemblement des commerçants du Sud (RCS), demeure la seule voix discordante au milieu des « esclaves à talents » qui se sont réunis, mardi aux Cayes avec une délégation du gouvernement de facto pour accepter de se désengager du mouvement « Lari blanch » visant à dénoncer la terreur qui s’installe à Martissant depuis un an.

Mercredi 1er juin 2022 ((rezonodwes.com))-

Le gouvernement de facto, dirigé par le docteur Ariel Henry, incapable de mater la violence armée à Martissant, a déployé les grandes manœuvres pour tuer dans l’œuf le mouvement « Lari blanch » planifié depuis plusieurs jours par la société civile contre le crime organisé.

Mardi, une délégation conduite par le ministre Liszt Quitel, accompagné des ministres de l’Environnement et du Commerce, respectivement James Cadet et Ricardin Saint-Jean s’est entretenue avec les initiateurs du mouvement « Lari blanch » pour démobiliser les commerçants.

Frantz Arthur Mauvais qui intervenait, mercredi, sur les ondes de « Zoom Haïti », révèle avoir boudé la rencontre dans la matinée du mardi avec l’Inspecteur général en chef de la Police nationale d’Haïti (IGPNH), Fritz Saint-Fort. Il juge inopportun la présence de Fritz Saint-Fort dans le Sud, un an après les escalades de violence et la passivité de la PNH.

En outre, lorrs d’un autre rendez-vous, planifié dans le quartier général de la Chambre de Commerce des Cayes, les ministres Liszt Quitel, Ricardin Saint-Jean et James Cadet ont persuadé les organisateurs à faire retrait du mouvement.

Pour Frantz Arthur Mauvais, le grand artisan de cette mascarade pour faire avorter la mobilisation demeure Pierre Léger. Il dénonce l’implication soudaine de certains acteurs pour boycotter l’initiative des commerçants des Cayes. Frantz Arthur Mauvais qualifie de complot ourdi entre le gouvernement et des membres du RCS pour casser la mobilisation.

Le 1er Juin ramène l’an 1 de l’impraticabilité de Martissant, contrôlé par des gangs dirigés par « Izo » et « Ti Lapli ». Quasi quotidiennement des décès sont enregistrés, des usagers se font kidnapper, des camions sont détournés. Au début du mois de mai, le directeur général de la PNH, Frantz Elbé, lors d’une conférence de presse avait sollicité la patience de la population. Depuis, rien n’a été fait.

Dans l’intervalle, le Rassemblement des commerçants du Sud (RCS) accorde 15 jours au jours gouvernement pour résoudre la situation de Martissant. Un énième ultimatum lancé à un pouvoir insensible à la souffrance des gens du Grand-Sud.

Hervé Noel

vevenoel@gmail.com

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