LIHFER déplore l’insécurité qui bat son plein dans la Capitale haïtienne

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Mardi 24 mai 2022 ((rezonodwes.com))–

Du drame horrifiant du 7 juillet au séisme du 14 août 2021, Haïti n’a pas cessé de vivre des fatalités sous toutes les formes. La première République noire indépendante du monde est confrontée à des situations comme si elle était frappée d’une malédiction prophétique; l’ordre et la loi sont en veilleuse, la population est livrée à  elle-même. Enfin, le pays a perdu ses repères et le bon sens pour endiguer ses maux.

Face à cette situation catastrophique et inacceptable, nous, le réseau et la plateforme des organisations de femmes qui avions validé la résolution issue du dialogue entre femmes sur le droit à la vie, le droit à la sécurité, nous dénonçons et condamnons fermement la dégradation de la sécurité dans le pays.

À Port-au-Prince, la situation de tension dégénère. Ce sont les gangs qui imposent leurs lois. Depuis plus de deux mois, l’affrontement violent entre ces derniers dans plusieurs communes de l’arrondissement de la Croix-des-Bouquets, notamment Tabarre et Cité Soleil a semé le deuil et la désolation. le bilan dressé par les autorités font état de 75 morts, une centaine de blessés environ et plus de 9000 déplacés, obligés de laisser leurs domiciles afin de sauver leurs vies et surtout protéger leurs enfants.

Ce climat  d’insécurité résulte des manèges d’un petit groupe qui a pris le pays en otage et détruit le rêve de tout un peuple. Ces actes ont tué tout espoir d’un lendemain meilleur. Les Haïtiens sont mêms dépourvus des produits de première nécessité.Face à la pauvreté extrêmes, les femmes et filles constituent la couche la plus vulnérable de la société. Des actes de  violence des gangs ont débouché sur des violences sexuelles y compris  le viol collectif et autres…

En ce sens, LIHFER continue d’exhorter le gouvernement à dialoguer et à multiplier tous ses efforts pour enfin rétablir la paix au sein de la population.La sécurité est plus qu’une nécessité pour ce pays qui voit se profiler à l’horizon le spectre de la violence aveugle et s’éloigner de plus en plus le rêve collectif tant souhaité de jours meilleurs.

Aujourd’hui plus que jamais, nos voix doivent être entendues. Nous, les femmes haïtiennes, nous exprimons et renouvelons notre désir de nous engager fermement dans la résolution graduelle de cette insécurité qui détruit notre chère Haïti. 

Cette note est signée par la coordonnatrice de la LIHFER , Mme. Pedrica Saint-Jean

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