Un tribunal américain demande la confiscation de 18,9 millions de dollars et d’autres actifs des fils de l’ex-président Martinelli

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Panama/ODEBRECHT : Un tribunal américain demande la confiscation de 18,9 millions de dollars et d’autres actifs des Martinelli

Samedi 21 mai 2022 ((rezonodwes.com))–

Le bureau du procureur du district oriental de New York a demandé la confiscation des avoirs et de l’argent au nom de Ricardo Alberto et Luis Enrique Martinelli Linares, quelques heures après avoir appris combien de temps les deux passeront en prison pour complot en vue de blanchir 28 millions de dollars en pots-de-vin de Odebrecht, en utilisant le système financier américain.

Dans la matinée de ce vendredi 20 mai, la procureure de district adjointe Alixandra Smith a présenté une ordonnance préliminaire au juge Raymond Dearie, pour saisir près de 18,9 millions de dollars, en plus de tous les « droits », titres, intérêts et revenus « traçables », liés à la crime pour lequel les frères Martinelli Linares ont avoué en décembre dernier. Une partie des fonds est déposée sur deux comptes à la Bank Vontobel AG, en Suisse, au nom des sociétés Diamong Investments Corp. et Waterspoon International Ltd.

Le procureur adjoint demande également l’exécution de la caution d’immigration en faveur de chacun des frères, actuellement dans le Seized Asset Depositados Fund (SADF) du US Marshals Service (US Marshals Service), pour un montant approximatif de 1 million 32 mille dollars. .

De même, le procureur demande la confiscation de certains fonds qui étaient auparavant dans un dépôt en garantie des avocats, à la Banque financière internationale, et qui sont maintenant déposés à la SADF du US Marshals Service, ainsi que des fonds dans un dépôt à garantie d’un avocat, en Suisse, au profit des deux prévenus.

Il est également demandé de confisquer 1,4 million de dollars, qui est l’argent de la vente d’un condominium dans l’Icon Tower, sur Brickell Avenue, Miami, ancienne résidence de Luis Enrique. Il réclame également 669 000 $. Ces fonds sont également déposés dans SADF, le fonds du US Marshals Service.

La livraison de ces fonds doit être effectuée par mandat postal ou chèque bancaire certifié, à l’ordre des US Marshals. Les accusés doivent préciser que les paiements doivent être envoyés à Tanisha Payne, procureure adjointe des États-Unis pour le district oriental de New York.

De même, l’accord précise que les Martinelli Linares s’engagent à collaborer à la confiscation et au rapatriement de l’argent pouvant se trouver à la Banque Vontobel, à la Banque financière internationale et aux dépôts de garantie des avocats.

Si une personne conteste cette ordonnance de confiscation préliminaire dans les 60 jours suivant sa publication sur www.forfeiture.gov, une audience (sans jury) peut être tenue devant le tribunal pour que le demandeur appuie sa demande. Dans ce cas, les Martinelli Linares devront soutenir le gouvernement américain et ne pourront pas aider ou témoigner en faveur du tiers intéressé. Les défendeurs renoncent également « sciemment et volontairement » à tout droit, en cas de procès devant jury, à la confiscation de ces biens et fonds.

Cette ordonnance préliminaire deviendra définitive, à l’effet des prévenus (avec force obligatoire pour leurs successeurs, héritiers et ayants droit), dès que le juge Dearie aura prononcé la peine de prison contre les deux prévenus, ce vendredi, à 15h00. (heure de Panama).

Rappelons que l’affaire Odebrecht est une affaire de corruption entre l’entreprise de BTP brésilienne Odebrecht et des personnalités politiques de tout bord, notamment des chefs d’État, principalement d’Amérique latine, ainsi qu’avec Petrobras. Ceci débouche sur l’opération Lava Jato.

Cette entreprise aurait versé, entre 2001 et 2016, près de 788 millions de dollars de pots-de-vin en échange de l’obtention de marchés publics dans dix pays latino-Américains : le Brésil, l’Argentine, la Colombie, la République dominicaine, l’Équateur, le Guatemala, le Mexique, le Panama, le Pérou, le Venezuela, ainsi que deux pays Africains : l’Angola et le Mozambique.

Ces pots-de-vin auraient servi à financer illégalement des campagnes électorales, mais ont aussi pu être versé directement aux dirigeants. L’entreprise obtenait en échange un accès privilégié et sur-facturé aux marchés publics, ainsi qu’une législation favorable à ses activités.

Source : https://www.prensa.com/judiciales/la-fiscalia-pide-el-decomiso-de-189-millones-y-otros-bienes-de-los-martinelli-linares-a-pocas-horas-de-la-audiencia-de-sentencia/

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